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Mme S Dayan-Herzbrun - Quel antidote à l’intégrisme ?

samedi 21 mai 2016, par Amitié entre les peuples

Mme Sonia Dayan-Herzbrun (1) - Féminisme pluriel OK, mais quel antidote à l’intégrisme religieux ?

Un aspect de « distance communautaire » (cf article Club Mdiapart) est à considérer que n’a pa vu Mme Sonia Dayan-Herzbrun dans son article sur le féminisme pluriel (1) à avoir Quel antidote à l’intégrisme ?

On trouve dans son texte la réfrence à « l’autoritarisme ». C’est bien mais c’est trop peu C’est très insuffisant face à l’ampleur du phénomène, face à la dynamique mondiale de l’intégrisme religieux musulman notamment.

Prendre en compte la classe sociale est positif. Il faut défendre les femmes du peuple-classe 99% multicolore et multitextile mais cela ne suffit pas eu égard aux enjeux de la montée de l’autoritarisme sexoséparatiste .

Ecartons le débat concernant les musulmanes qui se voilent et habillent en hypertextile librement car c’est de droit quasiment partout (sauf à l’école) , à la différence du string seulement largement interdit (sauf sur plage), soit son inverse hypotextile.

Il importe de lutter pour une réelle « multitextilité » soit l’admission pleine et entière de l’hypotextile (la mini-jupe et même le string seins nus hors des plages ).

A propos de féminisme, Madame Sonia Dayan-Herzbrun met en avant le fait, dejà attesté (note de lecture sur un ouvrage de ce type sur amitie-entre-les-peuple.org ) de l’existence de plusieurs tendances dans le féminisme contemporain. Au point de dire « les féminismes » .

Pour donner sens à ce féminisme - intersectionnel ? - elle écrit « Ils ont mis en évidence les différences et les divisions existant entre les femmes, et la nécessité de prendre en compte la classe sociale, l’ethnicité, l’arrière-plan culturel et religieux, le passé colonial et ce qui en persiste et qui pèse lourdement sur le regard porté sur les femmes. » Ce qui peut être positif - à vérifier dan le déploiement de la théorie cependant - bien qu’une prudence soit requise face à la racialisation montante au sein des études de « genre » et d’un certain féminisme. Mais quid de l’intégrisme ? Prendre en charge le « postcolonial » empêche-t-il de critiquer l’intégrisme ? Pas que je sache ! Evidemment, ce n’est pas facile ! C’est un champ de mines !

Madame Sonia Dayan-Herzbrun ajoute « Les « printemps arabes » et, auparavant, le mouvement vert en Iran, ont fait apparaître sur les écrans de télévision les images de musulmanes, voilées et non-voilées, occupant les rues, et affrontant police et armée. Ces images qui faisaient voler en éclats les stéréotypes, étaient celles d’un double défi : défi porté au regard « occidental », défi à l’autoritarisme. » L’autoritarisme sexoséparatiste et donc l’intégrisme religieux doit être combattu sur ses deux aspects le « hard » et le « soft » ce qui implique de mener la bataille, non seulement contre la réclusion à la maison (sexoséparatisme hard) mais aussi contre le sexoséparatisme « soft » (la mise sous hypertextile des musulmanes et de toutes les femmes) et donc pour un droit réel à l’hypotextile en Tunisie, au Maroc, ailleurs au Sud, ainsi que dans certains quartiers ou villes au Nord. J’ai écouté des féministes musulmanes évoquer les droits sociaux et l’égalité politique et sociale - ce qui est positif - mais pas le fait de pouvoir porter la mini-jupe (au contraire même), pas la possibilité de pratiquer le nudisme, ce qui pose problème.

Ch Delarue

Les féminismes pluriels, un antidote à l’islamophobie et au racisme | Sonia Dayan-Herzbrun

http://quebec.huffingtonpost.ca/sonia-dayan-herzbrun/feminismes-pluriels_b_9932398.html