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Médiapart et le syndrome de Pinocchio - M Louizi

mercredi 15 novembre 2017, par Amitié entre les peuples

Médiapart et le syndrome de Pinocchio (illustré).

Mohamed LOUIZI

Les illustrations et notes sont à voir et lire sur : Ecrire sans censures !

http://mlouizi.unblog.fr/2017/11/15/mediapart-et-le-syndrome-de-pinocchio-illustre/#more-1224

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La défense d’Edwy Plenel (et de Mediapart) est affligeante. A certains égards, elle est même délibérément mensongère, sciemment dangereuse. Le journal s’enfonce seul, sans l’aide de personne, dans le déni de son propre passé, récent et lointain. Ses complaisances chroniques, envers l’islamisme des Frères musulmans, porté entre autres, dans tous ces territoires perdus de la République, depuis le début des années 90, par un certain Tariq Ramadan, s’exhibent désormais au grand jour, sans cache-sexe, au moins depuis que les affaires, dont serait impliqué le petit-fils d’Hassan al-Banna, s’empilent au gré des révélations scandaleuses. Ci-après, il n’est pas question d’intenter un quelconque « procès en sorcellerie », ni à Plenel, ni à Mediapart. Au contraire, le présent décryptage synthétique rappelle des faits véridiques et incontestables, suivant les mêmes standards déontologiques que chérit la rédaction de ce journal.

1- « On ne savait pas », vraiment ?

En effet, depuis que Charlie Hebdo a publié sa une collector, le mercredi 8 novembre 2017, avec ce commentaire : « Affaire Ramadan, Mediapart révèle : on ne savait pas », Edwy Plenel tente, vaille que vaille, de se distancier de l’islamiste Tariq Ramadan, devenu désormais très encombrant, au fur et à mesure des révélations, concernant des affaires présumées de viol, ici en France, ou des affaires concernant d’anciens actes présumés de pédophilie, révélées presque chaque jour en Suisse. D’ailleurs, jusqu’à très récemment, s’afficher à côté du prédicateur frériste était plutôt la manifestation ostentatoire de tant de combats communs, que mènent Edwy Plenel, et toute une partie de la gauche altermondialiste ainsi que ses relais « universitaires », à côté des islamistes de tout poil. Désormais, l’heure est à la négation de l’évidence. Comme qui dirait, l’heure est au « médiamensonge ». Je dirais au syndrome de Pinocchio.
A la manœuvre, Edwy Plenel n’est pas seul. D’abord son confrère, à la tête de Mediapart, François Bonnet, le 8 novembre, a publié un billet de blog intitulé : « Tariq Ramadan et Edwy Plenel : les faits »[1] dont la conclusion, en guise d’accroche, il affirme : « Edwy Plenel n’a participé qu’à deux débats en présence de Tariq Ramadan, l’un fin 2014, l’autre début 2015, donc il y a trois ans. Ce sont les seules fois où il l’a rencontré. »[2] On devait comprendre que les relations entre les deux hommes se résumeraient et se limiteraient exclusivement à ces deux rencontres : ce qui est totalement faux.

2- La meute et l’écho :

Pour le prouver, en plus de devoir faire preuve de bonne foi, il faut d’abord admettre la double-évidence : premièrement, Tariq Ramadan n’est pas un individu comme les autres. Il est avant tout un réseau islamiste très structuré, qui lui donne tout son sens, avançant « en meute » sur les ruines d’une République en décomposition. En ce sens, la théorie du « loup solitaire » appliqué aux islamistes — qui fut une triste construction de l’esprit d’un certain Bernard Squarcini dans le cas de Mohamed Merah — est simplement absurde. Tariq Ramadan est à la tête d’une « meute » islamiste supranationale, confraternelle et solidaire.

Deuxièmement, il faut accepter aussi que les limites entre Edwy Plenel, la personne physique d’un côté, et Mediapart, la personne morale, de l’autre, soient désormais presque totalement effacées, laissant régner une sorte de confusion préjudiciable, qui ne serait pas au goût des autres membres de la rédaction. Ceux, minoritaires peut-être, qui ne partageraient pas la ligne idéologique islamistogauchiste du patron, ainsi que ses compromissions à répétition.

3- Le bouclier des 150 « mamelouks » :

A la manœuvre, ensuite, il y a cette tribune intitulée : « En défense de Mediapart et d’Edwy Plenel »[3], cosignée par 150 personnalités dont l’engagement idéologique et politique est tout sauf hostile aux islamistes. Ceux-là attestent, je cite : « Nous défendons et respectons toute attitude qui mène à la fraternité plutôt qu’à l’affrontement, au rassemblement plutôt qu’à l’exclusion, au respect plutôt qu’à la chasse en meute. »[4] Ou comment l’inversion accusatoire s’opère dans le déni et le dénigrement.

Cependant, une chose est certaine, cette islamistosphère prône la fraternité avec les Frères musulmans. Elle fait tout pour les installer au foyer même de la République, en prêchant à longueur d’articles, de colloques et de séminaires, financés par l’argent du contribuable, d’autres formes de laïcité, mais sans laïcité. Une laïcité adjectivée, mise à l’épreuve de toutes les sauces exécrables. Une laïcité dite inclusive, mettant les islamistes et leur idéologie « dedans » et chassant « dehors » la République, ainsi que ses principes, ses valeurs, ses lois et ses racines.

4- Les musulmans, ces otages éternels de la rhétorique Plenel :

A la manœuvre, enfin, Edwy Plenel en personne qui a déclaré à la radio France info, ce 8 novembre 2017, je cite : « La une de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne plus générale que l’actuelle direction de Charlie Hebdo épouse. M. Valls et d’autres, parmi lesquels ceux qui suivent M. Valls, une gauche égarée, une gauche qui ne sait plus où elle est, alliée à une droite voire une extrême droite identitaire, trouvent n’importe quel prétexte, n’importe quelle calomnie pour en revenir à leur obsession : la guerre aux musulmans, la diabolisation de tout ce qui concerne l’islam et les musulmans »[5]. Le fondateur de Mediapart entretient ainsi sa rhétorique préférée, amalgamant à dessein « islam » et « islamisme », « musulmans » et « islamistes ».

Ici, il prend en otage, comme à l’accoutumé, toute une communauté de foi, qui ne lui a rien demandé, pour soutenir, dans le cynisme intéressé et calculateur, les tartufes et les pions d’une idéologie de mort. Si demain une guerre civile venait à se déclarer ici en France ; si demain des actes islamistes terroristes venaient à cibler ceux qu’Edwy Plenel a nommément cités, il en portera toute la responsabilité morale. Cette guerre qui s’approche ne sera pas le fait de ceux qui défendent la République et la laïcité. Elle sera l’œuvre monstrueux de ceux qui les trahissent en collaborant, main dans la main, avec le totalitarisme islamiste et avec ses escrocs notoires.

5- Les silences de Mediapart :

Non ! Les liens entre Edwy Plenel et Tariq Ramadan sont loin d’être des liens entre deux hommes. Ce sont la rencontre entre un réseau et un média. Ils ne se limitent pas à deux rencontres de quelques heures. Il s’agit, à ne point douter, de « convergences de lutte », de « causes communes », de rencontres consenties, entre un réseau islamiste structuré et un média gauchiste engagé sur une ligne idéologique désormais claire. Quand j’ai écrit, il y a quelques jours : « En 9 ans, aucune enquête de Mediapart n’a visé l’argent des Frères Musulmans en France. Bizarre ! Qu’en pensent les fakt-checkers ? », je faisais allusion à ces collusions entre, d’un côté, les intérêts d’une gauche assurément gauche, au sens de maladroite, et de l’autre côté, les intérêts idéologiques et pécuniaires des Frères musulmans en France et ailleurs.

En effet, Mediapart a-t-elle déjà enquêté sérieusement, ne serait-ce qu’une seule fois, au sujet des sources de financement des Frères « Musulmans de France » (ex-UOIF) et de l’argent étranger qataro-saoudien destiné, à différentes époques, à l’ « islamisation[6] » frérosalafiste des banlieues, de l’Ecole, des campus universitaires, des entreprises, de la rue, des hôpitaux, des prisons, de l’armée, et de tous les espaces vitaux de la société française ? Réponse : Jamais.

A-t-elle déjà enquêté au sujet des « cavernes » dorées, par exemple, de l’islamiste Amar Lasfar[7], président de l’UOIF, et/ou de son proche confident Hassan Iquioussen[8]-[9] et de sa progéniture ? Réponse : Jamais.

A-t-elle déjà enquêté au sujet de l’argent étranger distribué par l’organisation islamiste Qatar Charity[10], qui sous couvert d’actions humanitaires, financerait des groupes terroristes, comme le confirment de nombreux rapports sérieux ? Réponse : Jamais.

A-t-elle déjà enquêté au sujet les contreparties qu’avait exigées cette organisation qatarie quand elle a financé, en partie, le lycée[11] islamiste Averroès, ou le centre islamiste[12] de Villeneuve d’Ascq, ou le centre islamiste an-Nour de Mulhouse ? Réponse : Jamais.

A-t-elle déjà enquêté au sujet du patrimoine immobilier gigantissime — qui n’aurait strictement rien à envier au patrimoine immobilier de l’Église — constitué désormais, sur le territoire français, par tous ces « Nababs de Ramadan »[13] : toutes ces structures fréristes sollicitant l’œuvre charitable des pauvres croyants dans les mosquées, à l’image des organisations Secours Islamique[14], CBSP[15], Syria Charity[16], Human Appeal[17] et j’en passe ? Réponse : Jamais.

A-t-elle déjà enquêté au sujet de l’autre patrimoine immobilier constitué par l’IESH[18] (Institut européen des sciences humaines) à Château-Chinon qui n’est autre que l’académie des Frères musulmans en France formant, au vu et au su des autorités, les prédicateurs et les imams islamistes de la confrérie ? Réponse : Jamais.

A-t-elle déjà enquêté au sujet de la polygamie et des scandales sexuels dont sont victimes des enfants et des femmes et dont les auteurs sont des imams islamistes ? Réponse : Jamais.

A-t-elle déjà enquêté au sujet de tous ces « mélanges de genre politico-religieux »[19] que pratique tout un tissu associatif islamiste, pour diffuser au frais de la République, l’idéologie de Tariq Ramadan ? Réponse : Jamais.

L’on peut encore étaler cette liste des silences mediapartiens complaisants, autant les faits sont nombreux. L’Histoire retiendra qu’il suffirait à la tartuferie morale et éthique, et à l’escroquerie intellectuelle et financière, de se draper du voile de l’islamisme conquérant, celui des Frères musulmans, pour échapper, curieusement, aux investigations de la rédaction de Mediapart. Un fait.

6- Une enquête au forceps :

Certains objecteraient que ce média a bel et bien publié une « Enquête sur Tariq Ramadan »[20], en cinq volets, signé Mathieu Magnaudeix. Encore faudrait-il rappeler que cette unique enquête — qui est juste l’exception qui confirme la règle — sur un acteur islamiste en particulier, n’a été publiée que le 18 avril 2016, dans un contexte très particulier, huit années après la création de ce site, qui s’est présenté comme étant « impartial » et « indépendant » : visiblement pas des islamistes.

Par ailleurs, selon mes sources, la publication de cette enquête a été rendue possible grâce à la congruence de deux éléments majeurs : le premier, intrinsèque, dicté, semble-t-il, par le ras-le-bol d’une partie de la rédaction qui ne pouvait plus continuer à fermer les yeux sur les non-dits de la ligne pro-frériste, pro-Ramadan, d’Edwy Plenel. Elle l’aurait fait savoir au patron qui s’est vu obligé de concéder cette enquête pour maintenir un semblant de cohésion de son équipe éditoriale. Histoire de calmer les esprits et à éviter toute fracture préjudiciable.

Le second, extrinsèque, laissant entendre qu’il aurait eu une sorte de concurrence silencieuse, au sujet de Ramadan, entre Mediapart et le quotidien Le Monde — où Edwy Plenel occupait jadis le poste de directeur de rédaction, entre 1996 et 2004. Le Monde enquêtait de son côté et en même temps sur Tariq Ramadan. Et c’est Mediapart qui a volé la vedette, le 18 avril 2016, aux journalistes Raphaëlle Bacqué et Besma Lahouri. Ces dernières avaient consacré, deux jours plus tard, le 20 avril, deux pages à Tariq Ramadan sous le titre : « Tariq Ramadan, le sphinx »[21].

7- Le point Godwin de Plenel :

Ayant été abonné à Mediapart, du 7 février 2009 au 5 mars 2016, j’ai fini par tirer ma révérence, sans regret, plus d’un mois avant la publication de l’enquête de Mathieu Magnaudeix. Je me suis désabonné au motif que la ligne de Mediapart est devenue clairement complaisante envers les Frères musulmans. Mon blog « Sous-sols obscurs de l’islamisme : Art & Déco »[22], totalisant plus de 60 articles, majoritairement consacrés au décryptage argumenté et circonstancié de l’idéologie islamiste, de la stratégie tamkiniste des Frères musulmans, de son réseau, de ses acteurs nationaux et internationaux, de leur discours de haine et de division (en particulier le discours d’un certain Tariq Ramadan), n’a jamais attiré l’attention de la rédaction qui a laissé, à maintes reprises, les trolls islamistes répandre leur fiel et proférer leurs insultes pour empêcher tout débat serein et respectueux, sur mes fils de discussion.

La seule fois où Edwy Plenel a pris la peine de réagir à mon écrit, dans l’indécence, était lorsque j’avais interrogé, sans détour, déjà en juin 2015, le sens de la diffusion gratuite au Qatar de la traduction (en arabe) de son plaidoyer « Pour les musulmans », par un magazine qatari gouvernemental. Au lieu de répondre, point par point, aux interrogations légitimes et factuelles, formulées dans mes trois articles, dans l’ordre : « Mediapart, la qatarie ? »[23], « Cher Edwy Plenel, je suis pour la traduction en arabe de votre plaidoyer, mais »[24] et « Les dents du Qatar »[25], il a préféré botter en touche, en taxant mon apostrophe, entre autres apostrophes, d’entreprise « xénophobe », « raciste » et « islamophobe ». Exactement, les mêmes mots qu’utilisent les islamistes pour discréditer leurs contradicteurs et les désigner en cibles potentielles. Il suffit de relire son propos dans « L’art pour lutter contre l’intégrisme »[26] ou même le propos de son traducteur, Abdelatif El-Korchi[27] de son nom, qui n’a pas hésité lui aussi à qualifier, sur son compte Twitter, ces interrogations d’ « attaque islamophobe » et de « campagne malfaisante venant des milieux conservateurs » (sic) : le point Godwin quoi.

8- Au-delà de Ramadan :

On ne saurait pas ce que savaient (ou pas) Edwy Plenel et Mediapart au sujet des affaires de Tariq Ramadan, la personne. Cependant, au sujet de l’idéologie de Tariq Ramadan, le réseau, au sujet des Frères musulmans, de leurs projections, de leurs scandales financiers, ni Plenel, ni Mediapart ne peuvent dire qu’ils ne savaient pas. L’ensemble des articles de mon ex-blog, en témoignent amplement. Mon essai « Pourquoi j’ai quitté les Frères musulmans » (Michalon) a été adressé à la rédaction de Mediapart, exactement comme à d’autres rédactions, des semaines avant sa parution, le 7 janvier 2016.

Malgré toutes ces informations, Plenel a continué à fermer la bouche, les oreilles et les yeux. Pis, en plus de sa participation effective à côté de Tariq Ramadan, au moins à deux reprises, il s’est illustré par ses nombreuses participations et proximités douteuses avec d’autres acteurs fréristes, qu’ils soient très proches de Tariq Ramadan — comme les islamistes Nabil Ennasri et Ali Rahni — ou qu’ils soient actifs au sein de l’ex-UOIF.

9- L’épisode Averroès, le mépris.

Edwy Plenel ne pourra pas nier le fait qu’il ait soutenu le lycée islamiste Averroès contre le professeur de philosophie Soufiane Zitouni. D’ailleurs, un an plutôt, Plenel a présenté son livre « Le droit de savoir » dans ce lycée islamiste en ayant été, de ce fait, l’hôte heureux d’un certain Amar Lasfar. Ce jour même, le 21 février 2014 au soir, il était l’invité de l’autre islamiste Ali Rahni, l’élève du couple Ramadan-Iquioussen, pour présenter son essai à Roubaix. J’y étais. Il ne pourra pas nier le fait qu’il ait offert Mediapart en tribune libre au converti Eric Dufour, le directeur adjoint du lycée Averroès, pour qu’il réponde à Soufiane Zitouni, dans une tribune « Pourquoi je suis engagé au lycée Averroès »[28]. Plenel en a même assuré la promotion sur son compte tweeter. Soufiane Zitouni n’a pas eu ce privilège. Jamais.

10- Face aux frères, Plenel capitule.

A aucun moment, Mediapart n’a soutenu les auteurs attaqués par les islamistes devant les tribunaux. Même lorsque le frère musulman Amar Lasfar m’avait assigné en référé, pour diffamation, suite à la publication de mon article « Parrains et mafieux : action SAP »[29], publié sur Mediapart, sa rédaction n’a pas jugé important d’en informer son lectorat alors qu’elle était, elle aussi, certainement par ricochet, visée par cette plainte, voulant limiter la liberté d’expression.

Je me souviens de ce courriel que j’avais reçu le 13 janvier 2016, de la part de Bruno Doguet[30], journaliste à Mediapart, qui disait, je cite : « […] Cette assignation met en cause, d’une part, la société éditrice de MEDIAPART et, d’autre part vous, Monsieur Mohamed LOUIZI, dont Mediapart n’assure pas la défense […] ». Aucun article de la rédaction n’en a fait part. Les islamistes multiplient les opérations « jihad des tribunaux ». Mediapart se tait. Plenel capitule.

11- « L’islamisme n’existe pas » ?

Aussi, Edwy Plenel ne pourra pas nier, non plus, le fait qu’il a reçu, à cette même époque, à la même cérémonie à laquelle avait assisté Nabil Ennasri, entre autres islamistes, le prix du « vivre ensemble » de l’organisation turque COJEP, très proche des Frères musulmans du parti AKP d’Erdogan. Quant à l’aveuglement de Mediapart au sujet des Frères musulmans tunisiens, ceux du parti Ennahda de Rached Ghannouchi, il suffit de lire les approximations douteuses de Pierre Puchot, pour qui l’islamisme « est un concept épouvantail qui ne correspond à aucune réalité »[31]. Celui qui ne qualifie pas d’ « islamiste » le parti Ennahda mais de « musulman » — dans un pays où tous les partis politiques se considèrent comme musulmans — comme dans cet article intitulé : « le parti musulman Ennahda repart à l’assaut du pouvoir »[32]. Celui qui, au lieu de se distancier des pourfendeurs de la République et de la laïcité, tous ces islamistes, il leur prête sa plume pour dire que « l’islamisme n’existe pas »[33], dans un article intitulé : « De « l’islamisme », et de ses pourfendeurs » !

12- Pour Plenel, Tariq Ramadan est une référence éthique !

En somme, plus que des silences, il s’agit d’une complaisance voire d’une complicité inscrite dans un agenda plus global. Cela dépasse le cadre de la polémique née suite à la publication de cette une juste et justifiée de Charlie Hebdo. Car, il s’agit bel et bien d’un choix stratégique crucial, plus culturel qu’éditorial, qui est censé engager l’avenir et le devenir de la société française dans une direction, celle que visent les Frères musulmans et leurs acolytes.

Edwy Plenel, à l’image de son ami François Burgat — à qui je consacrerai un prochain article — considère qu’il faut faire société avec les Frères musulmans et adapter la laïcité française au contre-projet islamiste, qui espère en finir avec la laïcité par les outils que permet la démocratie. Au-delà de ses proximités avec le milieu islamiste, il voit dans leur idéologie une source qui pourrait alimenter la société française de valeurs éthiques. Il cite son ami, comme exemple :

« Je n’ai pas la culture religieuse suffisante pour en parler avec précision, mais il suffit d’écouter des musulmans spiritualistes de tradition soufie, ou même de lire l’islamologue Tariq Ramadan, malheureusement diabolisé de façon injuste, sur des questions d’éthique dans l’islam »[34]. Ceci est un extrait du propos tenu par Edwy Plenel, dans un entretien qu’il avait accordé au magazine Le Monde des Religions, en novembre 2015. Edwy Plenel répondait à la question du journaliste Mathieu Stricot : « Que peuvent apporter les valeurs musulmanes à la société française ? » On note que, dans ce passage, Plenel n’a cité le nom d’aucun « spiritualiste » de tradition soufie mais il a cité « l’islamologue » Tariq Ramadan, en exemple, en regrettant sa supposée « diabolisation » qu’il qualifie d’ « injuste ». Il fait de lui une référence en matière « d’éthique dans l’islam ». L’actualité des révélations qui s’accumulent, ne semble pas être de cet avis. Ni en France, ni en Suisse, ni ailleurs. Plenel appréciera.
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Notes :


[1]- https://blogs.mediapart.fr/…/tariq-ramadan-et-edwy-plenel-l…
[2]- https://blogs.mediapart.fr/…/tariq-ramadan-et-edwy-plenel-l…
[3]- https://blogs.mediapart.fr/…/en-defense-de-mediapart-et-d-e…
[4]- https://blogs.mediapart.fr/…/en-defense-de-mediapart-et-d-e…
[5]- http://www.francetvinfo.fr/…/pour-edwy-plenel-la-une-de-cha…
[6]- https://blogs.mediapart.fr/…/les-preuves-du-financement-sao…
[7]- https://blogs.mediapart.fr/…/b…/311215/caverne-d-amar-lasfar
[8]- http://mlouizi.unblog.fr/…/de-quoi-la-quenelle-au-senat-es…/
[9]- http://www.lepoint.fr/…/le-luxueux-train-de-vie-de-certains…
[10]- https://blogs.mediapart.fr/…/le-qatar-et-l-ecole-d-allah-le…
[11]- https://blogs.mediapart.fr/…/le-qatar-et-l-ecole-d-allah-le…
[12]- http://www.lavoixdunord.fr/…/la-mosquee-veut-s-agrandir-la-…
[13]- http://mlouizi.unblog.fr/search/nababs
[14]- https://www.secours-islamique.org/
[15]- http://cbsp.fr/
[16]- https://www.syriacharity.org/
[17]- https://humanappeal.fr/
[18]- http://www.iesh.org/index.php…
[19]- http://www.lavoixdunord.fr/…/les-melanges-des-genres-politi…
[20]- https://www.mediapart.fr/…/intern…/enquete-sur-tariq-ramadan
[21]- http://www.lemonde.fr/…/20/le-sphinx-ramadan_4905199_3224.h…
[22]- https://blogs.mediapart.fr/mohamed-louizi/blog?page=1
[23]- https://blogs.mediapart.fr/…/bl…/110615/mediapart-la-qatarie
[24]- https://blogs.mediapart.fr/…/cher-edwy-plenel-je-suis-pour-…
[25]- https://blogs.mediapart.fr/mohamed-lou…/…/les-dents-du-qatar
[26]- https://blogs.mediapart.fr/…/l-art-pour-lutter-contre-l-int…
[27]- https://blogs.mediapart.fr/…/mise-au-point-edwy-plenel-en-a…
[28]- https://blogs.mediapart.fr/…/pourquoi-je-suis-engage-au-lyc…
[29]- https://blogs.mediapart.fr/…/…/parrain-et-mafieux-action-sap
[30]- https://blogs.mediapart.fr/…/l-hebdo-du-club-33-dire-plutot…
[31]- https://blogs.mediapart.fr/…/l-islamisme-est-un-concept-epo…
[32]- https://www.mediapart.fr/…/tunisie-le-parti-musulman-ennahd…
[33]- https://www.mediapart.fr/…/de-l-islamisme-et-de-ses-pourfen…
[34]- http://www.lemondedesreligions.fr/…/edwy-plenel-nous-devons…