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Mai 2012 : La petite-bourgeoisie vote Sarkozy. Largement pas toute !

samedi 26 mai 2012, par Amitié entre les peuples

Mai 2012 : La petite-bourgeoisie vote Sarkozy. Largement pas toute !

Largement mais c’est plus complexe à lire l’étude commentée.

La bourgeoisie a son candidat. La chose est connue.

Quand au peuple-classe, notons d’abord qu’il y a des - trois - petites-bourgeoisies et non pas une qui serait grosso modo les professions libérales. Les cadres supérieurs aisés - au-dessus de 3000 euros net - en sont membres bien que salariés. Le poids de la fonction hiérarchique plus l’importance des revenus a son importance en terme de choix du changement. Ils ne réagissent pas comme les salariés qui épuisent leur salaire dans le mois. Il y a aussi le petit patronat que l’on ne peut assimiler à la bourgeoisie, aux gros capitalistes.

 Que dit l’étude ?

L’analyse sociologique du vote au second tour : quels clivages socio-économiques ? « L’actualité des sondages en France

1 ) Allons d’abord à la conclusion sur deux aspects du vote par stratification des revenus.

Au-delà de 3500 euros, le vote Sarkozy est largement majoritaire. A ce niveau les couches aisées (et à fortiori les riches) votent massivement Sarkozy. La petite-bourgeoisie vote comme les bourgeois pour le dire ici crument. On lit aussi - second aspect - que la tranche immédiatement inférieure - entre 2000 et 3499 euros - vote plus pour Hollande. Et plus on descend dans l’échelle des revenus mensuels et plus on vote à gauche.

2) Maintenant allons voir dans le détail.

 Dans le monde du travail :

Les artisans et commerçants ainsi que les chefs d’entreprise votent Sarkozy. Jadis ils étaient la base sociale du mouvement poujadiste contre la fiscalité contre des règles protectrices du code du travail, etc. Rien de nouveau semble-t-il.

Par contre les cadres et professions intellectuelles supérieures ne votent pas massivement Sarkozy. Mais il n’est pas fait ici de différence entre public et privé. C’est bien dommage. Car bon nombre d’enseignants très qualifiés (CAPES et agrégation) ont préféré voter Hollande. Les niveaux de salaire ne sont pas plus indiqués.

 Hors du monde du travail :

Les retraités votent pour Sarkozy . Les personnes au foyer aussi. Ici le vote idéologique joue plus que l’expérience des rapports sociaux dans l’entreprise. La démagogie sécuritaire notamment fait plus d’effet.

Christian DELARUE

http://opinionpublique.wordpress.com/2012/05/13/lanalyse-sociologique-du-vote-au-second-tour-quels-clivages-socio-economiques/