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MRAP : Les 4 militant(e)s toulousain(e)s de la campagne BDS doivent être relaxé(e)s

lundi 4 juillet 2016, par Amitié entre les peuples

Les 4 militant(e)s toulousain(e)s de la campagne BDS doivent être relaxé(e)s

Quatre militant(e)s sont convoqués au tribunal de Toulouse le 30 juin. Ils ont poursuivis pour "entrave à l’exercice normal d’une activité économique » à la suite d’une plainte de deux organisations dont la LICRA locale. Ils ont participé à deux distributions de tracts dans l’espace public toulousain fin 2014 et début 2015 dans le cadre de la campagne Boycott –Désinvestissement- Sanctions.

Le MRAP rappelle que la campagne internationale « BDS » (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) est une campagne non violente, ciblée contre la colonisation illégale et la fin de l’occupation des territoires palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem Est, obstacles essentiels à la paix. C’est face à l’incapacité de la « communauté internationale » à faire respecter, par l’Etat israélien, le droit international et les diverses résolutions des Nations Unies, que cette campagne citoyenne a été lancée.

Le MRAP rappelle également que les organisations anticolonialistes israéliennes, telles Gush Shalom, Tal’ayoush, Coalition of Women for Peace... appellent, depuis plus de dix ans au boycott des produits cultivés ou manufacturés dans les colonies. C’est bien la preuve qu’il ne s’agit pas d’une action contre le peuple israélien mais contre l’Etat israélien qui viole le droit international.

Les actions en justice contre des militants pour la reconnaissance des droits des Palestiniens , participent d’une stratégie d’intimidation, à laquelle se livrent certains milieux ultra-sionistes, qui n’hésitent pas à porter, contre toutes voix critiquant la politique menée par les gouvernements d’Israël, l’infamante accusation d’antisémitisme pour mieux les disqualifier

Que la justice française soit instrumentalisée et se prête en la circonstance à une tentative de criminalisation de l’action de citoyens qui agissent pour que cessent l’ensemble des politiques et des pratiques criminelles du gouvernement israélien, ne peut qu’inquiéter et porte en germe la remise en cause du droit des citoyens à pouvoir critiquer la politique du gouvernement d’un pays étranger.

Le MRAP demande au nom du droit international et de la liberté d’expression le retrait immédiat des directives envoyées par Madame Alliot Marie, ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy, non remises en cause par François Hollande et la relaxe immédiate des inculpé(e)s de Toulouse.

Paris le 28 juin 2016