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MRAP 35 / Les militants des droits de l’homme à Rennes ressentent une profonde indignation.

samedi 12 janvier 2013, par Amitié entre les peuples

COMMUNIQUE DU MRAP 35

Les militants des droits de l’homme à Rennes ressentent une profonde indignation.

Rennes a été dans la nuit du samedi 5 janvier le théâtre d’une expulsion dont l’illégalité le dispute à l’inhumanité : au coeur d’une nuit hivernale, une centaine de demandeurs d’asile, hommes, femmes et enfants, ont été jetés à la rue sans ménagement et sans aucune solution d’hébergement, sur ordre de la préfecture et en présence de son secrétaire général.

Cet immeuble, qui a abrité les services vétérinaires, était vide depuis plus d’un an quand des demandeurs d’asile l’avaient investi sans violence 2 jours auparavant parce que la préfecture se révèle incapable d’héberger les demandeurs d’asile, comme l’y obligent les lois nationales et européennes ; et seul un juge était en droit de prononcer une expulsion.

Honte soit de telle pratiques ! Et ce même secrétaire général n’hésite pas à affirmer, au mépris de la réalité, que le système d’hébergement d’urgence « fonctionne bien » à Rennes alors que depuis des mois, les témoignages de son insuffisance s’accumulent.

Combien d’immeubles vacants, appartenant à l’État comme l’immeuble de l’ARS, pourraient être utilisés pour loger les personnes à la rue, à Rennes comme partout en France ?

Quand le même jour, la Ministre du logement visitait un squat parisien et, exprimant sa compassion, déclarait « étudier la réquisition » d’un immeuble privé, le représentant de l’État à Rennes osait faire interpeller deux militants qui par leur présence apportaient un peu de réconfort à ces migrants.

Le MRAP exprime sa solidarité avec les militants de l’association « Un toit c’est un droit » et appelle tous les citoyens à manifester leur réprobation de tels procédés et leur colère devant ces décisions iniques des services préfectoraux samedi 12 janvier à 14h place de la Mairie.