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M Collon persiste à ne pas voir la barbarie des islamistes djiadistes.
lundi 11 mars 2013, par
M Collon persiste à ne pas voir la barbarie des islamistes djiadistes.
Pour de nombreux militant(e)s antifascistes pourtant aussi anti-impérialistes il était temps de passer à l’offensive. Il fallait absolument que les islamistes djiadistes cessent leurs sévices .
Michel COLLON LE CAMPISTE
Michel Collon n’est pas antifasciste. Il ne s’interesse pas aux intégrismes, pas nécessairement fascistes d’ailleurs, mais très autoritaires. En tout cas objet d’analyse des antifascistes.
Michel Collon peut fournir nombre d’informations utile pour la lutte anti-impérialiste mais il y a une chose qu’il ne faut pas lui demander de faire ; c’est de montrer la barbarie au sud. C’est chose impossible pour lui. Ou alors il va chercher à minimiser, ou à imputer ces faits et leurs auteurs aux actions des USA ou de la France.
Sa conception campiste du monde voit les méchants au nord exclusivement et pas au sud. Au sud les dominations et oppressions deviennent secondaires.
OPPRESSIONS SECONDAIRES AU SUD ?
L’expression du sud est trop vague et mériterait précision car l’Amérique latine n’est pas l’Afrique ou l’Orient. Mais peu importe ici puisqu’il s’agit de poser une question : Pourquoi Michel Collon cherche-t-il pas à vérifier et détailler les quelques propos qui suivent, tout en se gardant d’abonder dans la thèse du choc des civilisations :
– Le racisme est fort et très répandu au sud. Peu de pays du sud ont une législation antiraciste développée et les mouvements de lutte antiraciste sont faibles. On connait Luthuli, Esquivel, Desmond Tutu, Rigoberta Menchu, Mandela qu’il faut soutenir.
– Les violences et les crimes contre les homosexuels sont très nombreux, au sud, bien plus qu’au nord. Impossible d’évoquer cela à l’ONU.
– Le sexoséparatisme des intégristes musulmans autoritaires est aussi plus massif au sud. Les victimes des intégristes autoritaires sont surtout des femmes non voilées (ce peutt être des femmes musulmanes habillées librement).
– Les excisions sont toujours pratiquées en Afrique.
– Le nombre de viols des femmes est très très important dans le monde. Ces chiffres énormes s’expliquent pour partie par l’existence de mariages forcés, qui permettent des viols quotidiens des femmes, lesquels mariages forcés sont bien plus nombreux au sud qu’au nord.
Evidemment l’Amérique du sud n’est pas l’Afrique ni le Moyen Orient ni l’Orient.
Les quelques lignes ci-dessus mérite des études des précisions. Mais le sud n’est pas sans dominations ni oppressions comme il voudrait nous le faire croire.
COLONIALISME
On peut vouloir mettre ses oppressions au compte de la colonisation. Certaines sans doute. Toutes non.
Le colonialisme est source de racisme. C’est un point largement reconnu. Même si toutes les formes de racisme ne se rattachent pas au colonialisme.
Mais l’excision ou la haine de l’homosexualité ou les mariages forcés n’ont que peu à voir avec le colonialisme.
Nous sommes comme lui contre le colonialisme et contre l’impérialisme, tant sous ses formes militaires, économiques, politiques.
Mais aussi et surtout sans soutenir les dictateurs du sud (ou du nord) qui dominent et oppriment leurs peuples.
NOS MAINS SALES NE SONT PAS LES SIENNES
Nous refusons que l’armée française fasse autre chose que de remplir sa mission d’éradication de l’islamisme djiadiste.
Nous refusons que les multinationales des USA ou de France ou de Chine pompent le sous-sol africain et surexploitent les travailleurs africains.
Nous le voulons mais sans toujours savoir comment faire.
Nous sommes pour une enquête sur la Françafrique.
XX
Mais notre anti-impérialisme, contrairement au sien, ne permet pas de ne voir que les nuisances des forces occidentales et pas celles, nettement plus fortes qui peuvent surgir au sud.
Christian DELARUE
Michel Collon : Les islamistes au Mali ne sont pas l’objectif de la guerre, ils sont le pretexte | The Hilal Post