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Les transnationales aux commandes de la finance

dimanche 19 juillet 2015, par Amitié entre les peuples

Les transnationales aux commandes de la finance

Extrait document ATTAC (de Jacques COSSART économiste membre du CS d’ATTAC) qui cite 3 chercheurs en Transnationales

Les chercheurs suisses indiquent dans la colonne 4 du tableau recensant les 50 entreprises les plus connectées, le secteur dont relève chaque transnationale. Seules, cinq n’appartiennent pas au secteur financier ; plus de 90 % d’entre elles sont des compagnies bancaires ou d’assurance !

La puissance des établissements financiers et d’assurance apparaît clairement dans cette liste établie par l’équipe de Polytechnique. Il faudrait ajouter, qu’ensemble, ces transnationales disposent de plusieurs milliers de filiales très officiellement répertoriées dans les paradis fiscaux. La seule BNP Paribas, au 46e rang, en compte plus de 200. Le paradis fiscal est un rouage de premier rang dans l’organisation du capitalisme, non pas tant en raison des chiffres d’affaires qui y sont logés, mais grâce aux plusieurs centaines de milliards de dollars [5] confisqués aux citoyens à travers « l’optimisation fiscale ».

Ce rapt pratiqué à grande échelle au bénéfice des transnationales, qui devrait relever de la justice pénale et contre lequel on voit mal pourquoi la Cour pénale internationale qui est, notamment, compétente pour juger des crimes contre l’humanité, devrait ne pas intervenir en la matière. Que les transnationales responsables, directement ou indirectement, de la catastrophe du 24 avril 2013, ayant détruit le Rana Plaza à Dacca au Bangladesh et provoqué la mort d’au moins 1 135 personnes, ne soient pas déférées devant la Cour de La Haye, montre assez le pouvoir exorbitant de ces quelques centaines de puissants groupes identifiés dans l’étude citée.

Les transnationales prétendent, cependant, à plus : l’honorabilité. Il faut donc que la société reconnaisse et surtout rétribue leur mérite, à travers la loi, les médias et la société civile. Le profit est en effet, on le sait, la finalité du capitalisme, particulièrement celui qu’organisent et dont se servent les transnationales. Par exemple, elles sont parvenues à faire en sorte que l’impôt, dont elles devraient s’acquitter à proportion de leur revenu, soit constamment baissé. L’impôt sur les profits, partout dans le monde, diminue régulièrement. Le taux moyen de cette imposition, au sein des pays de l’Union européenne à vingt-sept, passe de 39 % en 1993, à 23 % en 2010. Soit, en 2010, un trou, pour les finances publiques, de l’ordre de 200 milliards €, alors que le total des recettes de l’UE pour cette même année s’est élevé à 127 milliards €. De son côté, la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen évalue, le 3 mai 2013, à 1 000 milliards d’euros le coût de l’évasion/optimisation fiscale au sein de l’UE ; il est vrai que la totalité de ce montant ne relève pas des seules transnationales.

in Les grandes gagnantes : les transnationales - Attac France
https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-4-ete-2014/dossier-accords-de-libre-echange/article/104-les-grandes-gagnantes-les