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Les « salauds » et les « vraies féministes » - Nadia Geerts

samedi 8 juin 2019, par Amitié entre les peuples

Les « salauds » et les « vraies féministes » - Nadia Geerts

Ces derniers jours se sont succédé deux cartes blanches dans Le Soir : celle d’Aurore Van Opstal d’abord (1), celle d’Irène Kaufer ensuite (2), toutes deux militantes féministes. Avec en toile de fond deux approches fondamentalement irréconciliables, qui me semblent traverser l’ensemble du féminisme aujourd’hui.

Je reprendrai en guise de support d’analyse deux des thématiques abordées par les auteurs – ou devrais-je écrire « autrices ? -, à savoir le voile et la prostitution.

Dans chacun des deux cas, le leitmotiv d’Irène Kaufer est de ne pas décider à la place des femmes ce qui est bon pour elles. Il s’agit, selon ses mots, de « prendre au sérieux la parole des femmes » et de leur laisser « trouver leur propre voie vers l’émancipation ».

En face, l’argumentaire d’Aurore Van Opstal se fonde sur l’idée que le voile et la prostitution sont des indices, voire des instruments, du pouvoir politique exercé par le système patriarcal sur les femmes. Dans cette optique, le voile et la prostitution sont fondamentalement, par essence, contraires à l’idée même de féminisme, en ce qu’ils font du corps des femmes un objet sexuel.
La question soulevée par cet échange me semble essentielle : s’agit-il, lorsqu’on est féministe, de défendre les femmes, ou de défendre des principes d’égalité entre les hommes et les femmes ? Et que faire lorsque, inévitablement, il faut choisir ?

suite sur : Les carnets de Nadia Geerts

http://nadiageerts.over-blog.com/2019/06/les-salauds-et-les-vraies-feministes.html?fbclid=IwAR2zXPJ1W-8VLPRyuxyK4hT3ld1bPX17oLlmt-OS3JruDZ72uFh5N6ThEOA