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Les peuples-classe peuvent et doivent résister à la globalisation dans un cadre national. C Delarue

mardi 5 février 2013, par Amitié entre les peuples

Les peuples-classe peuvent et doivent résister à la globalisation dans un cadre national.

Insérer le classisme dans la transition vers l’écosocialisme.

Peuple-classe, écosocialisme et « monde fini » (cf à ce qu’écrit Geneviève AZAM).

S’agit-il de revenir à l’anti-mondialisation et d’abandonner l’altermondialisme ? Certes une remise en cause du libre-échange marchand absolu est à prévoir mais il s’agit aussi de changer ce qui existe au plan mondial au niveau des grandes institutions . En ce sens il y a altermondialisation. C’est bien aussi au niveau mondial que des changements conséquents sont à engager pour la promotion des biens communs et la défense des générations futures, notamment au sein des grandes institutions mondiales que sont l’ONU, le FMI, la BM, l’OMC. Le droit international qui celui des Etats et des Institutions mondiales est alors un enjeux. Comment brider le droit des grandes firmes transnationales pour mieux soutenir le droit des peuples-classes ? Dans le même temps, une certaine déconnexion par recentrage national (avec les pays voisins) est à enclencher en vue d’une transition vers l’écosocialisme, autrement dit vers plus de social, plus d’écologie, plus de démocratie. Faire reculer les oligarchies politico-financières c’est augmenter la place de la démocratie, du social et de l’écologie. L’Etat social c’est la « chose » du peuple-classe. Les peuples-classe peuvent et doivent s’opposer à leur propre classe dominante capitaliste et productiviste comme une opposition est à concevoir au plan mondial.

Le niveau continental - l’Europe - n’est pas à oublier. Cette dernière doit être plus sociale, plus écologique et plus démocratique. Mais c’est surtout au plan national qu’il importe d’enclencher des changements. Ils se feront dans le cadre d’un vaste mouvement d’opposition à l’austérité en Europe. Que le peuple-classe ait vocation à transcroitre en nation et nation socialiste, c’est ce qui apparait évident à la compréhension de ce qui mobilise les peuples-classe : l’Etat social. Puis le passage du « social » de type néosolidariste au socialisme et de nos jours, à l’écosocialisme. Mais il n’y a pas que cela.

Attachement et enracinement avec ralentissement du temps.

Geneviève AZAM ans son livre (1) propose pour aller vers l’après-capitalisme de concevoir « l’émancipation comme enracinement et attachement » (p139) ce qui ne va de soi comme perspective d’émancipation. Elle propose aussi en écologiste avertie de « ralentir le temps pour l’habiter ». On y trouve la revendication classique de réduction de temps de travail (RTT) mais aussi à la suite de Jean Chesneaux l’idée qu’habiter le temps c’est habiter le passé.

Conditions d’une émancipation : Ici, avec l’idée d’habiter le passé, on retrouve l’attachement et l’enracinement qui sont ordinairement deux notions beaucoup plus porteuses de conservation que de libération. La mélancolie n’est pas fatalement réactionnaire et le détachement progressiste. Il faut savoir, dirait un néolibéral près à toutes les mobilités, se détacher et se déraciner pour aller à la conquête du monde (marchand et productiviste). Pour Geneviève AZAM, « l’idée de transition vers d’autres modèles rime avec la relocalisation des activités » vers les espaces nationaux ou régionaux mais pas dans le cadre gestionnaire classique. Geneviève AZAM est favorable – ce n’est pas indiqué dans ce chapitre - au passage aux sociétés coopératives et à l’économie sociale et solidaire (ESS). L’appropriation publique et sociale est aussi pensable mais pour les grandes entreprises. Cette relocalisation est inséparable de la résistance à la globalisation, à sa mobilité effrénée des marchandises et des forces de travail, à sa dévalorisation de la force de travail

Christian DELARUE

1) Le temps du monde fini - Vers l’après-capitalisme par Geneviève AZAM Ed LLL 2010

Une note de lecture de Christian Delarue de ce livre : "L’après-capitalisme de Geneviève AZAM | The international Attac network
est sur :

http://www.attac.org/fr/blogs/delarue-christian/6-10-2010/laprès-capitalisme-de-geneviève-azam?page=15