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Les « couilles en or » pour eux, la France d’en-haut, du 1%, et les « nouilles encore » pour nous, France des 90%

samedi 23 juillet 2022, par Amitié entre les peuples

Les « couilles en or » pour eux, la France d’en-haut, du 1%, et les « nouilles encore » pour nous, France des 90%

Les « couilles en or » - les « nouilles encore » reprend l’idée (modifiée) d’ une affiche de la CGT Martigues (en vignette )

Le propos fait suite au fameux « Çà m’en touche une sans bousculer l’autre », l’épisode de l’été 2022, avec « Macron et ses couilles » (pas de burkini ni de seins nus cet été 2022 !). Ce propos relativement clandestin de feu Chirac est ici repris et lancé fièrement par Macron devant caméra !!!

XX

Le grand patronat fait ripaille et s’engraisse avec la montée des prix mais avant aussi (pendant la pandémie) et Macron avec le FN, bras dessus, bras dessous, lâchent ensemble quelques miettes au peuple d’en-bas, au peuple-classe. Le gros de l’encadrement supérieur au sein des 5% d’en-haut soutien l’affaire car ils sont sur-payés pour çà. Quelques idiots-utiles du peuple victime aussi.

Qu’en est-il alors de cette histoire ?

Le (néo)libéralisme économique mondialisé fait la part belle aux inégalités (qu’ils justifient par le mérite or « un peu çà va, beaucoup c’est trop ! »), aux emplois très précaires et mal payés, aux puissances d’argents, aux requins de la finance, aux grandes entreprises, prédatrices, au capitalisme dominant. La chose est entendue .

Viviane Forrester, qui n’était ni pauvre, ni économiste, a écrit « L’Horreur économique » en 1996 en regardant derrière elle plus de 15 ans de « thatchérisation du monde » ( 1) contre les droits sociaux institutionnalisés (après rapport de forces patronat-syndicats) dans ce qu’on a appelé les Etats Providence autrement nommé Etat social.

Pour les (néo)libéraux, il ne devrait y avoir que du plein capitalisme, du libéralisme total sans Etat Providence, sans Etat social quelque soit sa forme historique réelle ou théorique : « bévéridgien » ou « bismarckien » ou mixte "à la française » . Le libéralisme économique défend la propriété privée et l’économie marchande avec un Etat modeste, un Etat réduit. Historiquement il s’agit donc de défendre ce qu’on a appelé l’Etat Gendarme contre l’Etat Providence .

L’Etat gendarme peut parfaitement prendre une figure crypto-fasciste (comme en France contre les Gillets jaunes) ou pleinement fasciste dans sa répression de la contestation populaire et ce afin de maintenir le libéralisme économique si favorable aux classes dominantes et au 1%.
Le refus de l’Etat social se fait par l’apologie du « tout marché », de la propriété privé et de la défense du caritatif contre le social institutionnalisé et contre le fiscal redistributif. Là avec cet ordre néolibéral, il est clair que non seulement la pauvreté subsiste mais que les inégalités sociales se renforcent, les riches étant toujours plus riches.

Christian Delarue
1) http://amitie-entre-les-peuples.org/La-thatcherisation-du-monde-et-l-extreme-droite-economique

La captation indue de richesse ne vise pas selon moi toute la « sous-bourgeoisie » (soit les 20% d’en-haut) mais une petite fraction surpayée (le 1% ) et les victimes ne sont pas que les pauvres mais à minima les 2/3 de la population voire plus avec les 80% d’en-bas.

L’idée n’est pas d’appauvrir le bas de la sous-bourgeoisie (qui pour celle tardive de fin de carrière a aujourd’hui des difficultés d’achat de sa maison principale y compris en mode « passoire thermique ») mais les riches à fort patrimoine combiné à de très hauts revenus (cumul) en appliquant le « moins pour en-haut et plus pour en-bas »