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Le sexoséparatisme réactionnel des femmes, réponse (provisoire ?) au machisme.

mardi 12 mars 2013, par Amitié entre les peuples

Le sexoséparatisme réactionnel des femmes, réponse (provisoire ?) au machisme.

Il faut envisager plusieurs situations.

I - Dans certaine société, ou les violences faites aux femmes sont très fortes, peu combattues, les femmes peuvent décider de construire un autre séparatisme, un séparatisme qui permet de sortir, de manifester même.

En Egypte, pays ou les mariages forcés (1) sont nombreux et signifie fatalement fort pourcentage des viols, des femmes exigent des hommes qu’ils respectent la réservation de wagon aux femmes. Le film "Le trajet infernal des « Femmes du bus 678 » dénonce le ras le bol des égyptiennes qui subissent le harcèlement sexuel.

Ce sexoséparatisme défensif issu des femmes n’est pas celui que les musulmans autoritaires imposent aux femmes. Nous ne pouvons confondre ces deux types de sexoséparatisme. Néanmoins il faut bien remarquer qu’il s’exprime surtout contre un macro sexoséparatisme global, dur et autoritaire. Il n’intervient peu ailleurs.

II - Ceci dit, on peut imaginer en France des quartiers, des espaces, ou les hommes sont massivement présents et pratiquent seuls ou en groupe le harcèlement des femmes. Dès lors, les femmes peuvent très bien décider de se mettre réactivement (et non pas naturellement évidemment) à créer des espaces de vie entre elles pour s’en protéger. Ce n’est d’ailleurs pas totalement qu’une imagination puisque des cas réels existent. En Grande-Bretagne sont apparus des "taxis roses". La question se pose pour les trains de banlieue de la région parisienne.

III - Là ou la mixité existe les femmes connaissent des contraintes variables selon les lieux. Des études (lien) ont fait état du fait qu’ici en France des femmes font des détours de trajet pour éviter les lieux ou elles risquent d’être importunées par trop de sollicitations sexuées infra-sexistes (cf « propos de »mecs lourds« ) voire d’être agressées par des injures sexistes franches et des mains »baladeuses". On sait (lien à mettre) que des femmes peuvent changer de vêtements selon le lieu et l’heure du trajet, et ce en fonction de la densité d’hommes présents sur l’espace. On trouve plus de femmes sexy à l’heure de midi sur des places très mixtes que le soir dans certaines rues nettement moins mixtes.

Christian DELARUE

1) Patriarcat : Le mariage-viol en Egypte. C Delarue
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article3289

2) http://www.saphirnews.com/Le-trajet-infernal-des-Femmes-du-bus-678_a14696.html