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Le sexo-séparatisme est une ségrégation sexuelle contraire à l’égalité entre hommes et femmes. C Delarue

samedi 24 novembre 2012, par Amitié entre les peuples

Le sexo-séparatisme est une ségrégation sexuelle contraire à l’égalité entre hommes et femmes.

Il faut dire qu’il s’agit d’un mode répressif lourd exercé par des intégristes juifs (harédim) et musulmans contre les femmes. Pas de généralisation abusive ni d’amalgame à tous les croyants de ces deux religions donc.

Ce sexo-séparatisme dépasse la « simple » oppression des corps et de l’obsession irrépressible de la promiscuité. C’est un mode répressif de contrôle et d’enfermement des femmes. Il s’agit tout à la fois d’une domination spécifique liée au statut du corps et une domination globale car elle est porteuse d’autres formes de dominations. L’expression est tantôt diffuse, tantôt très explicite et impérative.

La ségrégation sexuelle est inséparable de l’affirmation de la subordination des femmes aux hommes écrit Goldman in « Le rejet français de l’islam » (p103 au § mixité) Disant cela, il rappelle qu’il faut être conscient que dans nos pays les conseils d’administration des grandes société, la haute hiérarchie militaire et d’autres lieux encore sont très majoritairement occupés par les hommes. C’est exact qu’il y a des ruptures culturelles à entreprendre ici dans la foulée de la critique du sexo-séparatisme de certains secteurs musulmans. Il y a une double critique à mener. Et ces critiques ne doivent pas être confondues avec le fait que certaines femmes, pas particulièrement soumises à des injonctions religieuses, préfèrent se trouver entre femmes en piscine. Ce désir d’entre-soi occasionnel ne milite en rien pour un sexo-séparatisme autoritaire qui impose à toute heure une tenue sans la moindre promiscuité . Et ici la prescription contre les femmes peut être variable allant du port de vêtements amples à manches longues et jambes couvertes et ras du cou jusqu’à l’obligation de rester à la maison avec contrainte de n’en sortir qu’accompagnées et voilées.

On a vu il y a quelques années, qu’une musulmane voilée dans une voiture stationnée en plein soleil sur un parking de Marseille avait reçu de son compagnon une ruée de coups pour avoir légèrement relevé son voile. On voit que certains musulmans particulièrement intransigeants passent aisément de la contrainte ambiante imposée par les radicaux à la violence physique réelle. Cette violence s’exerce aussi contre les jeunes filles dans le cadre familial dès lors qu’elles entendent se débarrasser de ce joug insupportable. Dénoncer cela est juste pour peu que l’on fustige aussi toutes les violences faites aux femmes partout dans le monde au nord comme au sud, de façon transversale et non campiste.

On évoque beaucoup le nécessaire respect à avoir à l’égard des musulmanes qui se voilent librement. On ne saurait oublier celles qui sont contraintes de se voiler ou de se couvrir à défaut de voile. Or ce peut être une contrainte lourde et massive issue de plusieurs procédés de violences allant du regard désapprobateur à la violence physique.

On ne saurait oublier non plus le sexo-séparatisme structurel qui perdure en occident dans les conseils d’administration des grandes sociétés.

Christian Delarue

2 avril 2012