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Le racisme de classe : un produit du néolibéralisme venu d’en-haut. C Delarue

dimanche 21 octobre 2012, par Amitié entre les peuples

Le racisme de classe : un produit du néolibéralisme venu d’en-haut.

http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=30654

Qu’ est-ce que le racisme de classe d’abord ?

Le racisme de classe stigmatise les pauvres à des fins de d’élimination. sont Les pauvres sont des fainéants, des voleurs, des voyous. Et s’ils en sont là, c’est bien de leur faute ! En plus ils sont sales et ivrognes. Ils sont désignés comme parasites et assistés.

Le racisme de classe n’est pas que le seul fait des riches. Des membres des classes moyennes qui ont peur de la désaffiliation sociale, du déclassement social peuvent s’y adonner.Ce qui amène à dire que le racisme de classe n’est qu’un aspect du classisme.

 Le racisme de classe n’est qu’un aspect du classisme .

Le classisme montre lui un écart entre les très riches et le peuple-classe. Le classisme (1) - fait de la classe dominante - est nuisible aux couches modestes mais aussi aux classes moyennes notamment par la haine des fonctionnaires alors que le racisme de classe porte contre le lumpenprolétariat, qui vivent avec de très faibles budget voire avec l’aumone.

 Racisme de classe et classisme plus général ont une fonction sociale différente.

Au moment ou les riches sont en train d’accroitre leur prédation financière par une exorbitante accumulation d’argent le racisme de classe opère un détournement du regard vers le tout-en-bas au lieu de la porter vers en-haut. Or, le classisme - lutte de la classe dominante - lui ne vise pas que les plus pauvres. C’est un point critique essentiel. Il faut pour cette classe dominante rabaisser aussi les classes moyennes pour s’enrichir. Évidemment le discours n’est pas exprimé ainsi.

Le racisme de classe est aussi - en plus d’un détournement du regard - une opération de division du peuple-classe . Et sa réponse, si elle est de type caritative et compassionnelle, entérine aussi cette division au lieu de l’effacer.

 Quelle évolution des mentalités ?

Là ou les chrétiens de droite et du centre se contentaient d’une charité qui certes ne changeait pas la donne (demande aux classes moyennes mais pas aux riches de payer pour les pauvres) la droite néolibérale est venu elle en pleine crise économique proposer un darwinisme social d’exclusion et de laisser mourir. Cette philosophie spencérienne de lutte pour la vie - on l’a souvent dit- se combine parfaitement avec le néolibéralisme.

Passant du plan économique au plan politique on a vu sous la présidence de Sarkozy l’apologie de l’argent, l’apologie des entrepreneurs et sur le versant critique la stigmatisation des assistés recevant les minimas sociaux. Cette critique de l’assistanat ne visait nullement le renflouement des banques comme attendu mais les plus démunis. Le racisme de classe est en ce sens venu d’en-haut. Mais il est le produit du néolibéralisme.

 Que faire ?

S’attaquer à la cause économique, à la cause politique et idéologique : La pauvreté économique est le produit de la crise économique, le produit de l’affirmation du néolibéralisme comme seule politique possible. Il faut combattre le néolibéralisme à tous les niveaux : plan mondial, continental (Union européenne) et national.

L’austérité doit aller contre les très riches qui se sont engraissés sur le dos des travailleurs pendant deux décennies , des riches par ailleurs bénéficiaires de nombreuses niches fiscales. Le niveau de vie des couches modestes doit s’améliorer. Celui des classes moyennes doit être maintenu. Il faut donc peser contre le gouvernement Hollande pour qu’il ne cède pas face aux lobbies des riches.

Au plan institutionnel, le néolibéralisme casse les cadres statutaires d’emploi, fragilise les classes moyennes et permet la précarité et l’exclusion . Il faut donc maintenir et renforcer les cadres statutaires qui empêchent la désafiliation et qui donne une base à l’épanouissement humain.

En fin au plan de la stratégie politique, il importe aussi de tendre à la convergence des visions de lutte au sein du peuple-classe contre l’oligarchie et la classe dominante. Il ne faut pas demander à la classe moyenne de payer pour les pauvres. Il faut construire un Etat social qui soit la « chose » du peuple classe. Car il devrait être acqui que la bourgeoisie et sa composante « finance » n’en veut pas de cet Etat social. Elle veut le vendre pour s’enrichir.

Christian DELARUE

17 sept 2012

1) CLASSISME & PRIVILEGES : Le 4 aout contre la « haine de classe ». Ce texte ne dit rien du racisme de classe.
http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/040812/classisme-privileges-le-4-aout-contre-la-haine-de-classe