Accueil > Altermondialisme > Quel Etat ? > Transformation de l’Etat - Crise de l’Etat > Le néolibéralisme et l’Etat : Etat social démantelé. Etat politique recentré.

Le néolibéralisme et l’Etat : Etat social démantelé. Etat politique recentré.

lundi 13 septembre 2010, par Amitié entre les peuples

Le néolibéralisme et l’Etat : Etat social démantelé. Etat politique recentré.

Reste le césarisme politique et derrière l’oligarchie économico-sociale !

Condensé de lectures.

Avec Philippe RAMAUX, universitaire intervenant à l’université d’été d’ ATTAC 2010, on peut encore être assuré de l’existence d’un secteur public important nommé Etat social et voué à la satisfaction de l’intérêt général et non au profit du capital. Du massif et de l’institutionnel pas du supplément d’âme et du contractuel !

Cet Etat social est cependant traversé par une logique qui n’est pas la sienne, à savoir la logique marchande . Cette rationalité issue du néolibéralisme - ainsi que le développe Christian DARDOT et Philippe LAVAL dans « La nouvelle raison du monde, essai sur la société néolibérale » (un gros ouvrage sorti l’an dernier sur les tables de presse de l’université d’été d’ ATTAC) - vise à soumettre à la logique marchande ce qui à priori n’en relève pas à savoir les services publics et les entreprises publiques non privatisées. Les service public doit être rentable et s’adresser à un usager qui devient de plus en plus client du fait des exigences de solvabilité requises.

En outre, et un ouvrage récent - « L’Etat démantelé » - développe ce thème, ce qui reste public subit de nombreuses autres « réformes » telles la réduction du « périmètre de l’Etat » - issu des nombreuses privatisations ou des recentrages sur le « cœur de mission » - et, plus récemment, la caporalisation de l’action publique qui est un trait marquant de la politique de N Sarkozy à propos des Universités et des Hôpitaux publics (loi Bachelot « HPST » de juillet 2009). A cette caporalisation se rattache le démantèlement de l’Etat politique par une dérive du processus de décentralisation-déconcentration. Le volet décentralisation des compétences (dans une fonction publique territoriale clientéliste et au statut des personnels démantelé avec une montée de la précarité ) peine à masquer le volet autoritaire (recentrage des décisions - préfectoralisation des administrations). Quand à l’Etat policier il poursuit sa dérive anti-républicaine selon L Bonnelli . Ce qui s’est produit cet été 2010 confirme cette tendance.
Bref il convient de lire « L’Etat démantelé » , un ouvrage collectif coordonné par Laurent BONELLI et Willy PELLETIER. Il s’agit d’un ouvrage utile pour stopper la rationalité néolibéralle et la marchandisation de l’Etat.

En complément signalons la question « Et si le vrai pouvoir était ailleurs » par Luciiano CANFORA dans « La nature du pouvoir » . L’auteur qui part de la défiance soutenue des électeurs pour le rituel démocratique en vient à introduire son pendant sous deux formes. Deux effets découlent de la dégénérescence de la démocratie libérale : l’un versus sphère politique avec l’existence d’un césarisme « démocratique » et l’autre versus sphère économique avec l’existence d’une oligarchie .

Effectivement le processus de remodelage de l’Etat se fait au profit d’une oligarchie, d’une classe dominante. Là c’est du côté de l’ouvrage « Le président des riches » de Monique PINCON CHARLOT et Michel PINCON qu’il convient de se tourner. On lira aussi « avec profit » les échanges entre spécialistes dans « Bourgoisie - Etat d’une classe dominante ».

La conjonction du césarisme et de l’oligarchie se produit sur un objectif et une mission : poursuivre la casse des conquêtes de 1946 (doctrine Kessler), poursuivre sa tâche de « casse de l’Etat social » (M Husson) ce dernier étant le « support social » des individus qui composent le peuple-classe. La guerre sociale n’est donc pas encore terminée. Les fonds de pension lorgnent sur des pans entiers de l’Etat social existant. On comprendra que le mouvement altermondialiste et la gauche ont eux aussi une mission importante. On parle ici d’une vraie gauche.

Christian DELARUE

La bourgeoisie au cœur de la démocratie libérale. C Delarue

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1235

Le Sarkozysme en France : Une politique pour la bourgeoisie, contre le peuple-classe.
En 2010, pour une offre politique en réponse au sarkozysme !

http://www.vigile.net/Le-Sarkozysme-en-France-Une

Bonaparte, Sarkozy, et la démocratie

http://www.marianne2.fr/Bonaparte,-Sarkozy,-et-la-democratie_a181742.html