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Le client Luchini, « loup » oppresseur sans pudeur et sans vergogne !

samedi 14 février 2015, par Amitié entre les peuples

Le client Luchini, « loup » oppresseur sans pudeur et sans vergogne !

Ce client, Fabrice Luchini, est allé voir une prostituée une fois et fort de cette expérience susceptible de lui ouvrir les yeux sur ce mal relationnel concret (via l’image du scrupulum qui est le petit caillou dans la chaussure qui gêne la marche en avant) il a néanmoins recommencé au lieu de s’arrêter et ne plus jamais recommencer. Il s’est donc vautré dans la domination sexiste sans vergogne. Une des domination patriarcale les plus constante au plan historique. Plus que le sexoséparatisme peut-être. Beurk !

De tomber du côté de la domination est banal . Qui n’y tombe jamais. Mais y rester est mauvais. C’est ainsi qu’on devient un « loup », un prédateur. Y rester sans remord est signe de « durcissement du coeur » comme dirait Erich Fromm. Et Luchini ne dit pas son remord. Il ne dit pas qu’il y a quelque chose qui gêne quand on fornique sans se préoccuper du plaisir d’autrui (à défaut d’aimer l’autre on peut se préoccuper de son plaisir) voir en le faisant souffrir pour jouir soi-même pour certains clients adeptes de rapports « durs » (DSK dixit).

Qu’il ait usé du corps d’autrui égoistement sans se préoccuper jamais (on peut le faire ponctuellement) de son plaisir à un moment ou un autre me semble être la chose qui est de plus en plus refusée par le principe de dignité humaine et l’éthique sexuelle contemporaine en cours d’élargissement (à défaut d’être hégémonique ou dominante) fondée sur l’idée d’une réciprocité relative et ce au-delà de la prostitution, grand système d’exploitation sexiste et historique des femmes. Il ne s’agit pas là nécessairement d’amour mais de simple souci de l’autre comme partenaire estimable, l’autre qui te donne du plaisir, qui te fait du bien. Et toi, comme « mec », tu prolongerais l’ancestrale domination masculine par ton pouvoir économique sans qu’elle (ou il) prenne aussi « son pied ». C’est cela qu’il faut contester vivement. Fortement. Sans faiblir !

Faire le bien concerne aussi le sexe, la sexualité. Pas besoin ici de « grand amour » ou de mariage ou de soumission aux normes sexuelles des religions car il suffit de faire en sorte que l’autre soit pleinement d’accord et qu’il ait aussi du plaisir sexuel. Du moins d’avoir permis que monte ce plaisir. De s’en être sincèrement préoccupé. C’est le SMIC mais c’est beaucoup !

Le sexe est relationnel et pour çà il faut mettre « l’argent » de côté, hors jeu. Avec l’argent et la « passe » on perd l’égalité dans la relation. L’égalité, autre valeur montante contre le patriarcat. Avec la liberté des femmes.

Christian Delarue
Zéromacho signataire de la tribune paru dans l’Humanité.

Fabrice Luchini : « J’ai énormément pratiqué la prostitution »

http://www.msn.com/fr-fr/divertissement/actualite/fabrice-luchini-j’ai-énormément-pratiqué-la-prostitution/ar-AA8YzkN