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Le classisme vs vertical et vs horizontal. Christian DELARUE

vendredi 24 mars 2023, par Amitié entre les peuples

Le classisme vs vertical et vs horizontal

Dans la compréhension de la critique sociale le classisme se comprend de deux façons. Mais un détour d’abord est nécessaire. La notion de classe sociale dominante fera un point 3.

1 - Tout d’abord il faut saisir qu’il y a, au moins, deux niveaux d’attaque de classe venant d’en-haut, l’un contre un nombre faible d’individu-es et on parlera plus de pauvrophobie ou d’exclusion sociale, les « inclu-es » n’étant pas concerné-es. Mais il y a aussi un niveau plus large qui attaque un nombre plus important d’individu-es : les 85%, ou 90%, 95%, 99% de ceux et celles d’en-bas. On le voit avec la réforme Macron sur la retraite acec le large rejet de l’âge (64 ans) mais aussi le refus de la capitalisation au détriment de la répartition.

Quand on évoque la domination de classe ou classisme, il s’agit aussi bien d’une part, d’un accroissement de l’exploitation de la force de travail de salarié-es du privé ou du public (le Travail « inclus » des 99%), avec un « travailler plus », un « travailler dans de mauvaise conditions » et un « être payés peu », que, d’autre part, de la »casse de l’Etat social" (Husson 2003) ou de la République sociale. Les riches du 1% - classe dominante - peuvent cette se passer de la République sociale (voire la vendre pour faire du profit) mais pas le peuple-classe.

La République sociale (1), ce n’est pas du social-caritatif pour les pauvres ajouté au coeur capitaliste ultra-dominant sur la société ou la sécurité sociale, les services publics et la retraite par répartition ont été détournés de la satisfaction des besoins sociaux du peuple pour mieux servir les grandes entreprises et les riches.
Que l’on soit de « culture Jean Jaures » ou de « culture trotskyste » ou de toute autre trajet historique, il y a à comprendre une destruction historique du social, de l’environnemental, du démocratique sous les effets de la « thatchérisation du monde » (équivalent du néolibéralisme pour les syndicalistes) et un besoin de tracer une alternative que d’aucun-es nomment éco-socialisme.

2 - Dans la compréhension de la critique sociale le classisme se comprend de deux façons.

 D’une part sur un plan vertical comme relevant de la domination de classe contre le reste de la population qui est le peuple-classe, soit l’ensemble des classes et couches sociales dominées. Cela a été expliqué ci-dessus.

 D’autre part sur un plan horizontal en y ajoutant d’autres dominations comme le sexisme et le racisme. Nombre de mouvements sociaux agissent contre plusieurs dominations et oppressions. La « pluri-émancipation » va d’ailleurs plus loin que le triptyque : "ni classisme, ni sexisme, ni racisme ». Il y en a d’autres.

3 - Reste encore à définir la classe sociale dominante :
Je la place entre deux groupes sociaux d’en-haut : Tout en haut on a une très mince oligarchie de fait (0,001% de Jean-Michel Toulouse) qui accumule une richesse immense et, dans un sens plus large, - qui englobe la classe dominante - on a ce qu’on appelle « un bloc social dominant » dont la sphère est variable mais est plus large que le 1% d’en-haut. On y trouve notamment des cadres dits « dominants-dominés » sous ce 1%.

Pour le détail, et notamment l’aspect bicéphale de la classe dominante je renvoie ici à mon texte : "Les trois groupes d’en-haut » en 2.
Mais déjà, ce qui est ici expliqué, suffit à comprendre nombres d’enjeux.

Christian DELARUE

1) « Penser la République sociale pour le XXI ème siècle » par Bernard Teper et Pierre Nicolas (Eric Jamet éditeur 2014, - 2 tomes). Il s’inscrit dans une ligne historique qui n’est pas la mienne (ex trotskyste façon E Mandel puis Bensaid), puisqu’il s’agit surtout de la pensée socialiste de Jaurès. Mais on aurait tort de ne pas le lire.

2) Ceux d’en-haut : trois groupes et dessous le peuple des dominé-es

http://amitie-entre-les-peuples.org/Ceux-d-en-haut-trois-groupes-et-dessous-le-peuple-des-domine-es