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Le Pen relaxé pour la forme pour les affiches « minarets ». C Delarue

vendredi 3 décembre 2010, par Amitié entre les peuples

Le Pen relaxé pour la forme pour les affiches « minarets ».

Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a été relaxé pour des raisons de forme jeudi 2 décembre par la 17e cour du tribunal de Paris, où il était accusé d’incitation à la haine raciale en raison d’une affiche « NON A L’ISLAMISME » (avec drapeau algérien et minarets noirs et hauts comme des missiles) . Il y avait aussi de façon encore plus contestable une affiche « NON A L’ISLAM » (avec des Quick ), la première ne pouvant viser que les radicaux . Mais les magistrats ont débouté les plaignants, c’est-à-dire La Licra, SOS-Racisme et le journaliste algérien Mohamed Sifaoui sans juger au fond. C’est donc un peu rapidement que Roger Heurtebise de Riposte laïque se félicite de « la raclée juridique donnée à »Jakubowicz, Sopo et Sifaoui" dans un texte qui s’en prend aussi au MRAP et à Mouloud Aounit accusé d’islamogauchisme.

Il faut bien souligner que ce terme est à géométrie variable et doit donc être employé qu’avec prudence. Au mieux il peut porter contre les individus ou groupes qui manifestement défendent un islam radical et des islamistes radicaux au plan politique ou au plan des mœurs sous couvert de défendre les musulmans discriminés. Ce n’est pas le cas du MRAP.

Autant les islamistes radicaux sont à combattre autant les millions de musulmans vivant en France sont à protéger du racisme qui les frappe (1). Quant à la critique de l’islam, en-deçà de l’islamisme radical, elle est certes possible mais elle ne doit pas déboucher sur une stigmatisation des musulmans. On pourrait en dire autant des autres religions et des autres croyants. Le propos vaut pareillement pour le blasphème.

Christian Delarue

1) La HALDE ne signale pour 2009 que 3 % de réclamations enregistrées au titre des « convictions religieuses » alors que les réclamations au titre de « l’origine » monte à 28,5%.