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Le MRAP dénonce la montée du racisme à l’encontre des migrants

mercredi 5 décembre 2012, par Amitié entre les peuples

Le MRAP dénonce la montée du racisme à l’encontre des migrants

Une, déclarations officielles d’instances du MRAP, communiqués.

Depuis plusieurs mois, le racisme en direction des migrants s’exacerbe sur les parcours migratoires, au fur et à mesure que la crise économique s’aggrave.
Un terrible rapport concernant le trafic d’êtres humains dans le Sinai et alimenté par les témoignages de 130 otages et trafiquants, à été présenté le 26 septembre au Parlement Européen. Ce document complète une première étude d’envergure menée par l’ONG Physicians for Human Rights et les travaux d’un groupe d’expertise des Nations Unies. Les victimes sont des centaines de migrants en provenance de la Corne de l’Afrique (Érythrée principalement, mais aussi Éthiopie et Soudan…).

Au cours de ces derniers mois, plusieurs réfugiés ont été victimes de violentes agressions commises par des Israéliens (agressions physiques, incendies, insultes…). Des mouvements de résidents se sont constitués en comités et organisent des manifestations hostiles aux Africains. Le gouvernement israélien quant à lui véhicule des discours ouvertement xénophobes, en qualifiant les réfugiés Africains d’ “infiltrés” menacants.

Au Maroc, les associations de migrants et les associations démocratiques comme le FALDI (Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration) dénoncent sans relâche les actes d’exaction, d’humiliation, de délogement, d’expulsion et de violence à l’encontre des migrants subsahariens à travers le territoire, notamment à Nador (au nord du Maroc) et au quartier Attakaddoum à Rabat. Un hebdomadaire marocain, a cru bon de faire une première sur le « péril noir » avec, en arrière-plan, le visage d’un migrant subsaharien.

Quant au Liban, l’ONG Human Rights Watch sollicite une enquête sur les militaires et membres des services de renseignements qui auraient frappé et commis de sérieux abus contre des immigrés syriens, égyptiens et soudanais à Beyrouth.

Dans plusieurs pays de l’Union Européenne sont commis des actes attentatoires aux droits humains. La situation est particulièrement critique et exacerbée en Grèce, singulièrement du fait du Règlement de l’UE dit « Dublin II » (de 2003) qui prévoit qu’un demandeur d’asile ne peut voir sa demande instruite que par le premier pays d’entrée dans l’UE. Nombreux sont les demandeurs d’asile déboutés et les migrants du continent africain ou d’Asie qui convergent vers cette frontière Sud de l’UE et y restent « piégés ».

Le mardi 20 novembre 2012, une vingtaine d’associations d’immigrés africains et asiatiques se sont mobilisées contre le regain d’exclusion dont ils se disent victimes et la généralisation des violences racistes dans le pays, sur fond de crise économique.

Le Conseil de l’Europe et Human Rights Watch ont dénoncé l’impunité de ces phénomènes imputés à l’activisme du parti néonazi Aube Dorée. Au point que, récemment, l’ambassade des États-Unis à mis en garde ses ressortissants qui, en raison de leur couleur de peau, sont perçus comme des migrants.

http://www.mrap.fr/droits-des-migrants-et-etrangers/le-mrap-denonce-la-montee-du-racisme-a-l2019encontre-des-migrants