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La souplesse des mœurs ou pourquoi la libération des femmes concerne les hommes ? C Delarue

dimanche 21 février 2010, par Amitié entre les peuples

La souplesse des mœurs ou pourquoi la libération des femmes concerne les hommes ?

Il s’agit de vivre égaux et en lien de réciprocité et pas seulement côte à cote sans liens. Ou avec les seuls liens fonctionnels (travail, voisinage) ou d’amitié.

* Les femmes sous une emprise pluri-séculaire des religions patriarcales.

Les appareils religieux sont masculins et sexo-séparatistes. Le pouvoir des hommes est dominant dans de nombreuses religions. La doctrine diffusée a toujours été plus rigoureuse pour les femmes que pour les hommes. Cela a produit beaucoup de gens « coincés » dans leur cuirasses corporelles.

Les femmes ont été longtemps sous emprise des religions pour les contenir dans la privation de rapports sexuels, pour limiter leur activité sexuelle dans le mariage et au sein du mariage la sexualité était très réglementée et limitée. Le premier contrôle de la sexualité a été le vêtement. Quelque soit la religion, à travers les siècles, il devait être couvrant. La séduction était le diable même. Les seuls rapports hommes-femmes autorisés étaient ceux de l’amitié. Même là il y avait suspicion.

Pendant des siècles le patriarcat a enfermé les femmes. En plus il les tenait comme mineurs car privés des autres droits jusqu’au XX ème siècle : travailler, voter, faire des actes de commerces, etc.

* Le mouvement féministe s’est opposé à tout ce sexisme patriarcal.

Il a voulu fonder d’autres rapports de genre sur le principe d’égalité, de mixité et de réciprocité. L’homosexualité a été reconnue lentement. Rien n’est acquis. L’altermondialisme combat de façon transversale à chaque pays le classisme, le sexisme et le racisme.

Outre les droits égaux conquis durant le XX ème siècle dont le divorce il y eu aussi la pilule, l’IVG, et après 68 des pratiques libertaires tel le nudisme, l’amour libre, et plus tard encore la mini jupe, le sein nu ont fait volé en éclat les conceptions religieuses patriarcales sur la sexualité et la contrainte de corps. Ce mouvement a été récupéré par le capitalisme qui a marchandisé le sexe et par le machisme qui a amplifié la prostitution et maintenu le viol des femmes. Mais cette double récupération n’est pas la vraie liberté.

* La libération pour une vraie liberté.

La vraie liberté est fondé sur le consentement et le respect des femmes. Il s’agit de s’adresser aussi bien à la personne qu’à la femme et de pouvoir passer de l’un à l’autre souplement suivant les désirs ou non des individus. Cela suppose un profond respect de l’autre.

Les rapports de genre pacifiés militent pour la mixité contre le sexo-séparatisme, pour le passage de l’amour charnel à l’amitié et vice-versa. donc pour une grande souplesse des moeurs.

1- Les rapports sexo-séparatistes ne concernent pas que les femmes. Ils concernent la possibilité du vivre ensemble
 entre femmes couvertes (les « respectables ») et non couvertes (les occidentalisées)
 entre hommes et femmes

2 - La dispute sur le sécularisme (qui n’est pas la laicité) a lieu précisément parce que la société civile - à la différence de l’Etat- est sous régime de tolérance par application du principe de séparation issue de décembre 1905. La tolérance ce n’est pas principalement une attitude individuelle c’est une configuration socio-politique qui permet le débat conflictuel notamment sur l’affichage du religieux intempestif de quelque religion qu’il s’agisse.

Reprenons la conclusion de Combattre l’intégrisme musulman sans stigmatiser les musulmans.

* Le « travail de civilisation » : Pour une éducation féministe !

Le « travail de civilisation » serait à mon sens non pas de refouler le désir mais de l’autoriser en le canalisant. Assumer le désir sexuel entre les deux sexes (hétérosexualité) mais aussi entre le même sexe (homosexualité) ne signifie pas passer du verrouillage corporel total des instinct à sa libération sauvage. Il s’agit toujours d’être responsable et respectueux (le resp-resp) dans un cadre de égalitaire et réciproque là ou le consentement n’est pas requis systématiquement. On ne demande pas l’autorisation de voir de parler à autrui .

Rapporté aux considérations précédentes (du texte cité), il s’agit d’apprendre dans un même mouvement à voir la femme et l’être humain, l’objet (sexuel) et le sujet (de droit), l’attirance et l’estime et même l’admiration. Il y a donc un « relationnellement correct de genre » qui vise à laisser plus de place au désir et à la séduction sans jamais oublier qu’il n’y a qu’un seul sexe qui quasiment subit le viol : les femmes. Le viol comme constante historique et transnationale de la violence des hommes sur les femmes est une plaie qui ronge la bonne entente entre les deux sexes.

Pour terminer ce parcours en « ouverture » lire : Sexualité : fondements d’une attitude ouverte : un texte de Max Pagès.

Christian Delarue