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L’intégrisme spirituel de certains décroissants.

lundi 29 février 2016, par Amitié entre les peuples

L’intégrisme spirituel de certains décroissants.

L’intégrisme spirituel dit (et même écrit) « Je crache sur l’apparence (son culte est une honte) et embrasse de tout mon cœur l’être humain qui se cache derrière. » Il y a plus de haine que d’amour dans ce propos (qui était en l’espèce sexyphobique).

Cet intégrisme spirituel affirmé en défense d’une spiritualité qui embrigade la décroissance dans son idéologie mortifère ne fait pas de bien à la décroissance, qui vaut mieux que çà !

Les décroissants sont des hommes et des femmes qui militent contre la surconsommation ambiante au point de vouloir vivre simplement (sobriété volontaire) mais pas nécessairement sans le moindre souci des apparences, sans devoir adopter absolument un style « babacool » digne des hyppies des années 60 (avec des différences évidemment).

Ce style ne pose pas plus problème aujourd’hui qu’avant, il faut le dire, tant que ne se diffuse pas une haine des femmes sexy à l’instar des intégristes religieux sexoséparatistes, ce qui arrive parfois.

La haine des femmes sexy n’est donc pas que le fait des intégristes religieux particulièrement autoritaires, puisqu’elle vient aussi de certaines femmes et de certains hommes non religieux qui se veulent spirituels, qui se veulent des esprits sans corps et sans désirs, dégagés de vouloir susciter un quelconque désir charnel.

Pour eux ou elles, se soucier en citoyen(ne) de la justice sociale ou de la nature à préserver serait se soucier des choses graves et cela devraient se faire dans le plus grand rigorisme textile et moral, hors tout souci des apparences, hors toute séduction charnelle. Se soucier des choses graves passe par le seul développement de la « vie intérieure » ou la séduction des corps n’a aucune importance de même que le sexe, la sexualité.

Pour ces personnes très rigoristes, rigides et sévères comme de chastes nonnes (quoique non religieuses, souvent athées) il n’y a point de maquillage, point de bijoux, point de chaussures à talons, etc - car elles militent pour un monde non productiviste. Diable ! Renversement excessif peut-être du à l’intrication d’Eros et de Thanatos tant chez l’individu que dans la société.

A la limite, tout cela ne relèverait que de la pulsion, telle que critiquée par Annie Coll dans « Pour en finir avec le loup libéral » (1) mais la pulsion peut aller vers Eros (la rencontre, le plaisir, la joie) et vers Thanatos (la mort, le morbide, le triste). La pulsion sadique est mortifère et vise la destruction de l’autre, la perte de sa dignité humaine dans la souffrance physique et morale alors qu’avec Eros le regard a la capacité de s’émouvoir de la femme sexy sans oublier sa dignité humaine. Lire ici ma modeste « théorie du double regard » non réductionniste.

Quand le désir qui apparait devant la pulsion tient compte de l’autre, ce n’est plus la pulsion brute, c’est une pulsion domestiquée par la prise en compte de l’autre. Il y a alors un trajet de la barbarie prédatrice à la civilisation.

Christian Delarue

1) - Annie Coll Pour en finir avec le loup libéral - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=NNJxhbfep7w

La Théorie critique (cf Katia Genel) a beaucoup critiqué l’autorité dans la famille et la société ancienne ou moderne , celle du capitalisme (entreprise) ou celle du pseudo-communisme bureaucratique.