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L’impérialisme culturel et une vision ethno-séparatiste du monde. Christian DELARUE

dimanche 14 octobre 2018, par Amitié entre les peuples

NEO-CAMPISME CULTUREL ET HYPER-PATRIARCAT.

L’impérialisme culturel et une vision ethno-séparatiste du monde.

D’aucuns - Barek Bicou (inconnu de moi mais cité par Fatiha Boudjahlat) - font référence à cinq traits distinctifs de l’individu occidental et ces traits sont objet pour lui et ses « frères » d’un ethno-séparatisme strict. Autrement dit l’Occident (« blanc » ajouté souvent) ne doit pas imposer un ou plusieurs traits à des non occidentaux. Cet auteur est contre une sorte d’ « impérialisme culturel » et défend en conséquence une vision néo-campiste du monde.

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Cela pose d’emblée problème mais voyons ces CINQ TRAITS occidentaux :

1 - Individualisme et individu isolé - perte corrélative du sens familial et communautaire - exacerbation de ses droits individuels.

2 - Présence d’une affirmation de soi agressive. cf aux femmes qui rient, qui parlent, qui s’affichent en tenue indécente. Quid alors de l’affirmation agressive de sa religion par les musulmanes voilées contre les individus sécularisés en Occident ou ailleurs ?

3 - Prédominance forte de la rationalité, de la raison scientifique, perte du sens humain, de la spiritualité.

4 - Manque de respect envers la religion. L’occident autorise le blasphème. Il défend la laïcité.

5 - Défense de l’égalité des sexes. Perte du sens des différences et complémentarités naturelles.

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Historicité :

Ces traits sont grosso modo ceux ide la « seconde modernité » et donc ceux issus de la montée des droits humains et citoyens et surtout de la montée du droit des femmes contre le patriarcat, notamment en Europe après le Portugal de Salazar, l’Espagne de Franco, la Grèce des Colonels, etc... Ces traits doivent donc beaucoup à un certain féminisme, celui réduit ici à un aspect ethnique comme étant blanc et occidental, car surtout visible en Occident mais pas seulement. Hors occident, on évoque plus chez certains individus défenseur d’un hyper-patriarcat la dignité de la femme que le féminisme ou même un soft-féminisme . On y défendrait « plus les territoires naturels de »la« femme dans le plein respect de sa dignité ».

Questions.

Quid des non-occidentaux qui déjà présentent hors Occident un mélange des traits ?
Quid des non-occidentaux vivant depuis longtemps en Occident et qui ont perdu certains traits et surtout des stéréotypes issus de la tradition et de la religion ?

On peut voir des complémentarités ponctuelles ou occasionnelles ou particulières entre les sexes et ne pas les naturaliser et les généraliser pour en faire un principe à l’instar des religions et traditions du patriarcat historique. Il importe donc de ne pas mobiliser ces complémentarités issues de l’histoire et des traditions contre l’égalité des sexes qui s’affirme comme un principe mondial des droits humains avec la liberté.

Christian DELARUE