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FRANCE : L’émergence d’une classe de rentiers - ATTAC (livre)

lundi 19 mars 2018, par Amitié entre les peuples

FRANCE : L’émergence d’une classe de rentiers

L’émergence d’une classe de rentiers est le sous-titre de la page 30 du livre d’ATTAC (qui reprend un propos de France Stratégie) : TOUJOURS PLUS POUR LES RICHES - Manifeste pour une fiscalité juste - ATTAC

« 10 % des français détiennent la moitié des richesses ». Ce n’est pas rien ! Et la moitié des baisses d’impôts contenues dans la loi de finances de l’Etat pour 2018 va profiter aux 10% les plus riches (OFCE) (p 7 ATTAC)

Le patrimoine mobilier (dont le patrimoine financier) représente 40% du patrimoine des ménages en 2012. Surtout il est (page 31) de :
 60% pour les 5% les plus aisés
 70% pour le 1% les plus riches
 80% pour les 30 000 ultra-riches, les plus riches au sein des riches

XX

Au-dela de la question fiscale (importante)

Au-dela de la question fiscale, abordée par cet ouvrage qui vulgarise (sans être sommaire) tout un ensemble de ripostes fiscales, il y a lieu de défendre au plan social et démocratique, non pas un peuple nation ou un peuple communautaire ou un « peuple totalité » (sauf mince couche oligarchique transnationale), masquant et couvrant de façon très droitière la prédation des riches du 1% mais un peuple-classe - les 99% - porteur de justice sociale, finale, territoriale (présence des services publics dans les campagnes) .

Mobiliser à gauche un peuple-classe se fait avec un lien de projet de satisfaction des besoins sociaux populaires, pour la justice fiscale et sociale, pour la cohésion sociale, pour que la République ne soit pas un vulgaire fétiche de droite, plus en capacité de laisser les migrants hors du droit que de resserrer l’éventail des revenus et d’empêcher l’enrichissement faramineux des riches .

La classe dominante du 1% et sa fraction financière se mobilise depuis plusieurs décennies pour la casse des statuts, pour la casse des services publics et de la protection sociale en privatisant toujours plus et marchandisant tout ce qui peut l’être. Les couches sociales les moins solvables ,françaises ou simplement résidentes, en sont victimes. Aujourd’hui c’est la SNCF qui est dans le collimateur. Ce moyen transport va-t-il resté structurant et pas seulement accessible au 1% et aux classes moyennes mais aussi aux classes modestes plus insolvables face aux marchés .

Il faut un mouvement populaire pour réhabiliter le service public . Si une fraction de l’élite est d’accord, tant mieux, mais c’est au peuple-classe français de se mobiliser car les riches rentiers ne supportent pas les services publics et les personnels sous statut !

Il importe de résister à la prédation néolibérale.

Christian DELARUE