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L’ancien « front de classe » ou le peuple social d’aujourd’hui ?

jeudi 17 août 2017, par Amitié entre les peuples

L’ancien « front de classe » ou le peuple social d’aujourd’hui ?

Le terme « front de classe » était une référence du PS des années 1970-80 à une époque ou le PS ne se voulait pas selon F Mitterrand un parti « attrape-tout » , ce que l’on pourrait reprocher au soutien à un peuple-nation ou un peuple démocratico-citoyen soit des formats peuple-communauté ou peuple-totalité. Là tous les chats sont gris ! Ni exploités ni exploiteurs ; ni dominants, ni dominés ; stratification effacée : ni riches, ni aisés, ni moyens, ni modestes, ni pauvres !
Le terme « front de classe » semble pouvoir se rapprocher plus du peuple social à 90% d’en-bas, plus que du peuple-classe plus calé lui sur les 99% d’en-bas contre l’oligarchie et le 1% d’en-haut .

 Historique

Le terme « front de classe », déjà employé auparavant par Mitterrand et d’autres socialistes comme Poperen, Beregovoy, Joxe, est validé par le congrès de Grenoble de 1973. Il sera repris et approfondi à Pau en 1975 puis à Nantes en 1977. Les textes sur l’autogestion socialiste de ces annèes-là reprennent aussi la terminologie « front de classe ».

 Composition

La composition du « front de classe » porte sur l’immense majorité des travailleurs salariés (pas tous). Une minorité de salariés en est exclue car sans être nécessairement des exploiteurs ils ne sont pas exploités et ce tant sur le plan des libertés accordées dans l’exercice des fonctions que sur le montant élevé des salaires ou traitements perçus. S’y rajoutent marginalement les petits travailleurs indépendants (paysans et artisans) dépendants des firmes pour l’exercice de leur activité. Le « coeur du front de classe » c’est toujours la classe ouvrière donc les ouvriers et ouvrières. Les employés et techniciens des « couches moyennes » en sont une composante du front de classe mais ils n’en sont pas le coeur. Il faudrait revenir là sur les théorisations de l’exploitation, de l’extorsion de la plus-value. Ce qu’on ne fera pas. On signalera que la plupart des marxistes ne nomment pas encore majoritairement prolétaires ou prolétariat l’ensemble des travailleurs salariés contraints de vendre leur force de travail pour vivre. Mais cette analyse avance . Mais certains « prolétaires riches », ceux du 1% d’en-haut en sont exclus.

Christian DELARUE

Le front de classe - Persée
http://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1978_num_28_2_393776