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L’Humanité / A son université d’été, Attac prépare sa liste de rentrée

dimanche 4 août 2013, par Amitié entre les peuples

L Humanité
Attac

A son université d’été, Attac prépare sa liste de rentrée

Le mouvement a clôturé hier son université d’été par un tour d’horizon des «  priorités de la rentrée  », dominé par la mobilisation pour les retraites avec un «  calendrier accéléré  » comme sous Nicolas Sarkozy.

Nîmes (Gard), envoyé spécial. « Ruptures et transitions, le temps est venu.  » Comment mettre en œuvre ce mot d’ordre, fil rouge de l’université d’été d’Attac. Si la «  rupture  » avec la pensée néolibérale (lire notre édition d’hier) est largement consommée, durant quatre jours, plusieurs centaines de militants – sur les 10 000 que compte le mouvement, qui fête ses quinze ans – se sont interrogés sur les politiques à mettre en œuvre pour réaliser ces transitions (démocratique, écologique, économique) et les «  stratégies et priorités de rentrée  ». Une question est souvent revenue : «  Qu’est-ce qu’on propose ?  » Car si Attac se présente comme un réseau «  tourné vers l’action  », un nombre significatif de participants s’interrogent sur sa capacité à peser concrètement. C’est pourquoi la question de ces «  alliances dans les thématiques et dans l’action (pour) faire avancer nos combats communs  » était débattue lors de la séance plénière de clôture, hier après-midi.Bien sûr, la lutte contre la réforme des retraites, révélatrice du «  renoncement  » de ce quinquennat, avec un «  calendrier accéléré  » – «  comme sous Sarkozy  », ironisent les participants –, est dans toutes les têtes. Annick Coupé, représentant Solidaires, appelle à retrouver cette «  mémoire collective  » de la mobilisation de 2010, qui a permis de s’intéresser au fond, notamment «  au partage des richesses  ». Même au cœur des ministères qui organisent cette réforme, à Bercy par exemple, les salariés sont inquiets, estime Patricia Téjas, de la CGT finances. Mais, «  avant de les amener à se mobiliser  », il faut «  leur expliquer comment marche le capitalisme  ». Et surtout, présenter «  des projets alternatifs opérationnels  ». Edwy Plenel ne s’y risquera pas : «  Les journalistes veulent trop souvent prédire le futur.  » C’est donc dans le présent qu’il faut «  chercher la vérité et la dire  », écrivait Jaurès. Des luttes, de «  nos  » agendas, rappelle le directeur de Mediapart, peuvent «  surgir inopinément  » les raisons de «  réactiver la question sociale  ».

Personne ne peut dire si la mobilisation prendra à la rentrée, s’inquiète la FSU, ni si elle verra s’élargir la base syndicale actuelle (quatre syndicats ont appelé à la manifestation nationale du 10 septembre), malgré des engagements «  plus larges au niveau local  » (des représentations départementales de la CFDT se sont par exemple associées à l’appel), souligne Patricia Téjas. Tous s’accordent sur un point : cette lutte, «  il faut la mener  », sous peine de «  renforcer le sentiment d’impuissance et de désespérance  » qui conduit à la montée du désintérêt pour la politique au sens large et de l’extrême droite.

Le collectif retraites 2013 Attac et la Fondation Copernic lancent le Collectif retraites 2013, Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins ! Par des réunions locales à la rentrée et un meeting à Toulouse le 23 septembre, celui-ci prévoit de démonter l’argumentaire de l’exécutif en proposant une autre «  voix à suivre  », nécessitant une «  mobilisation citoyenne  ». Déjà signataires, des syndicalistes, militants associatifs et politiques. Infos sur www.retraites2013.org.

Grégory Marin