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Jean-Michel TOULOUSE : Contre le système capitaliste-représentatif - SCR .

dimanche 27 août 2017, par Amitié entre les peuples

Note de lecture

Contre le système capitaliste-représentatif (SCR), la démocratie directe salariale par Jean-Michel TOULOUSE
En 2 tomes. Editions L’Harmattan collection Questions contemporaines (juin 2017)

Le premier tome se nomme Histoire et critique du SYSTEME CAPITALISTE-REPRESENTATIF. Il est assurément positif de rattacher la « démocratie réellement existante » avec le système capitaliste dominant. Ce type de démocratie s’est développé avec lui mais aussi parfois contre lui. Rien de mécanique ! Son développement trouve ses limites avec ce que l’on nomme désormais gouvernance, gouvernance faisant le lien avec les intérêts économiques des grands possédants, de l’entreprisocène, et plus largement du 1% d’en-haut . Le phénomène d’oligarchisation des sociétés lié aux très grandes entreprises capitalistes financiarisées est contraire à la poursuite de la démocratisation qui trouverait sa vérité dans la démocratie socialiste et la République sociale.

Le second tome s’intitule DEMOCRATIE DIRECTE CITOYENNE : VERS UN NOUVEAU PARADIGME ? avec un sous-titre Contre le capitalisme représentatif, la démocratie directe salariale. Là encore Jean-Michel Toulouse critique le paradigme dominant du droit public et de la science politique qui construit, après le passage obligé sur la « théorie de l’Etat », le thème de la démocratie représentative mieux dite démocratie délégataire, thème largement enseigné dans les Universités avant d’offrir des perspectives nouvelles.

Il existe des ouvertures critiques vers plus de démocratie qui soit restent néanmoins au sein du paradigme dominant (comme par exemple la volonté de réduction des mandats verticaux et horizontaux des élus ou la constitution d’une chambre populaire qui fasse place aux fractions de peuples oubliées de la démocratie, etc), soit qui en sortent pour fonder alors une « alterdémocratie » (terme générique) et retrouver la démocratie directe, la démocratie des conseils, la démocratie participative d’en-bas avec réel pouvoir de décision, y compris dans le champ économique (entreprise, planification écosocialiste).

Le terme de démocratie socialiste est d’usage lorsque l’intervention populaire s’exerce régulièrement (et non pas tactiquement) pour décider de stratégies régionales, nationales ou continentales et ensuite de grandes décisions économiques et politiques voire civilisationnelles (guerre ou non, grand projet, etc) et pas seulement pour élire des élus. On y ajoute désormais tantôt pluri-émancipations (Delarue) ou inclusive (Boudet) pour caractériser ce socialisme démocratique mobilisant surtout des peuples-classe contre les oligarchies.

Christian DELARUE
Commission démocratie d’ATTAC France et CADTM