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Impact des modes alimentaires sur l’environnement et la disponibilité alimentaire mondiale

samedi 5 juillet 2014, par Amitié entre les peuples

Impact des modes alimentaires sur l’environnement et la disponibilité alimentaire mondiale

En moyenne, 10kg de protéines végétales sont utilisées pour produire 1kg de protéines animales.1 En effet, pour obtenir de la viande, il faut d’abord nourrir un animal : par exemple, il faut 13kg de céréales et 30kg de foin pour produire 1kg de viande de boeuf.2 En conséquence, la production d’aliments d’origine animale nécessite en moyenne beaucoup plus de ressources que la production d’aliments végétaux. Ce gaspillage de ressources est lourd de conséquences pour la planète et contribue à renforcer l’insécurité alimentaire mondiale.

Comme le soulignait le World Watch Institute dans son rapport de 20043, l’appétit des humains pour la chair animale menace à présent l’avenir de l’espèce humaine du fait des multiples dommages à l’environnement dont il est responsable : déforestation, érosion, épuisement des ressources d’eau douce, pollution de l’air et de l’eau, réchauffement climatique, réduction de la biodiversité, injustices sociales, développement de maladies. Malgré cela, la quantité de viande consommée par habitant a plus que doublé ces cinquante dernières années, alors même que la population mondiale s’est fortement accrue. De fait, la demande mondiale de viande a quintuplé, et cette tendance à la hausse devrait se poursuivre dans les prochaines années, exacerbant la pression exercée sur la disponibilité des aliments pour une part grandissante de l’humanité, mais aussi sur la disponibilité des terres, de l’eau, des énergies fossiles, tout en accentuant le problème du réchauffement climatique, de la pollution et des déchets.

Consommation d’espace, déforestation et dégradation des sols

En outre, le surpâturage provoque de graves problèmes d’érosion des sols, entraînant une baisse de leur fertilité. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) estime que 20% des terres à pâturage ont été sévèrement dégradées depuis 1945, et que la vitesse de cette destruction s’accroît de façon inquiétante. Les Etats-Unis, l’Amérique centrale et du sud, l’Australie et l’Afrique sub-saharienne sont tout particulièrement touchés par ce phénomène. Il faut 500 ans pour reconstituer 25mm de sol, soit beaucoup plus longtemps que la vitesse à laquelle ce sol est dégradé. En conséquence, la surface de terres arables disponibles est passée de 0,4ha par personne en 1961 à 0,25ha en 19995.Au cours des quatre dernières décennies, les terres agricoles ont gagné presque 500 Mha sur les forêts et les autres surfaces. On estime que seront convertis encore 500 Mha entre 1997 et 2020, principalement en Amérique latine et en Afrique sub-saharienne4. Les besoins en terre pour l’élevage en sont la principale cause. En effet, l’élevage est de très loin l’activité humaine la plus consommatrice de terres : il faut de 6 à 17 fois plus de surface de terre pour produire de la viande que pour produire du soja1. En conséquence, la production de bétail monopolise 70 % de toutes les terres agricoles et 30 % de la surface émergée de la planète. 70 % des terres auparavant couvertes de forêts en Amazonie sont occupées par des pâturages, et les cultures destinées à l’alimentation du bétail couvrent une large part des terres restantes.

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