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Il y a 170 ans, la convention de Seneca Falls aux États-Unis - 19 et 20 juillet 1848

vendredi 20 juillet 2018, par Amitié entre les peuples

Il y a 170 ans, la convention de Seneca Falls aux États-Unis

Nicolas Huguenin

La date du 19 (et du 20) juillet 1848 est fondatrice dans l’histoire du féminisme américain. La convention de Seneca Falls est en effet la première organisée aux États-Unis et les résolutions qui y furent adoptées constituent le programme le plus complet des femmes pour leur émancipation et l’égalité.

Lucretia Mott et Elizabeth Cady Stanton, deux abolitionnistes américaines, deviennent amies en 1840, à Londres, quand on leur refuse de siéger à la Convention anti-esclavagiste mondiale. 8 ans plus tard, elles décident d’organiser une réunion consacrée à la situation des femmes, qu’elles jugent en partie similaire à celle des esclaves.

Le 14 juillet 1848, une annonce passée dans le « Seneca County Courier » précise qu’ « une convention pour discuter de la condition sociale, civile et religieuse et des droits des femmes aura lieu à la Wesleyan Chapel, à Seneca Falls (État de New York), mercredi et jeudi 19 et 20 juillet, à partir de 10 heures du matin. Au cours de la première journée, la réunion sera exclusivement réservée aux femmes, qui sont vivement invitées à y assister. Le public est invité à être présent le deuxième jour, quand Lucretia Mott, de Philadelphie, et d’autres dames et messieurs, s’adresseront à la Convention. »

Le jour dit, plus de 200 femmes sont là. Une « déclaration des sentiments » est
rédigée, sur le modèle de la déclaration d’indépendance américaine. Elle proclame : « Nous tenons ces vérités pour évidentes : que tous les hommes et toutes les femmes sont créés égaux. » Elle énumère les injustices qui touchent les femmes, et les invite à s’organiser et à se battre pour leur cause. Le 20 juillet, des orateurs masculins viennent les soutenir, dont le fameux abolitionniste Frederick Douglass. C’est lui qui convainc les participantes, dont certaines étaient réticentes, d’adopter l’article 9, celui qui exige le droit de vote.