INVERSION DES MODELES et DES VALEURS : Valoriser l’actionnaire, mépriser le fonctionnaire.
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Service public ou fétichisme de la marchandise ?
INVERSION DES MODELES et DES VALEURS : Valoriser l’actionnaire, mépriser le fonctionnaire.
L’actionnaire visé n’est pas celui du peuple-classe qui a quelques actions, c’est le membre du 1% d’en-haut qui ne vit que pour l’accroissement de son profit en Bourse. On sait que c’est une obsession de chaque jour.
Le fonctionnaire dont il s’agit c’est celui - cadre ou du rang - qui dans son travail quotidien pense, à son niveau, à servir l’intérêt général, à satisfaire les besoins de la population, afin de préserver la cohésion sociale, le tout sans distinction particulière ni discrimination de tout type.
Depuis des années déjà, mais plus encore aujourd’hui avec le thème récent de la "Nation-entreprise", nos élites dirigeantes politiques préfèrent valoriser l’actionnaire plutôt que le fonctionnaire qui est lui dévalorisé ( fainéant, inefficace, etc ) or le premier - l’actionnaire - ne montre guère un quelconque souci d’investissement pour la société alors que le dernier - le fonctionnaire - travaille pour l’intérêt général. Et beaucoup n’apprécient guère de voir cet intérêt général rabattu sous les critères de la profitabilité financière et marchande. Le fonctionnaire ne travaille nullement pour le profit, le sien ou celui d’une entreprise. Le service public est au service de la société ; ce qui ne plaît pas aux grands actionnaires qui veulent privatiser et marchandiser. A défaut de pouvoir le faire partout, ils tentent d’y insuffler une logique de rentabilité qui sape les vertus intrinsèques des services publics.
Christian DELARUE