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Guy COQ confond fétiche et personne humaine.

jeudi 10 novembre 2011, par Amitié entre les peuples

Guy COQ confond fétiche et personne humaine.

Dans Ouest France du 10/11/201 l’essayiste Guy COQ, à propos de la réponse des intégristes au blasphème de la pièce « Sur le concept du visage du fils de Dieu », termine son article en interpellant un blasphémateur comme suit : « Imagine ta réaction si un être très cher pour toi était publiquement traîné dans la boue, insulté, accablé de haine. Trouverais-tu cela supportable ? Au minimum, n’irais-tu pas trouver l’auteur des insultes pour lui demander un peu de respect et, avant tout, de s’excuser ? » Réponse affirmative car il s’agit là de respect humain.

Mais ne confondons pas fétiche religieux (des musulmans, des juifs, des catholiques, des protestants, etc.) et humains. C’est à cause de cette différence qu’il y a un nom différent. La non punition du blasphème c’est le refus de l’extension du respect du aux humains à des fétiches, à des symboles religieux.

Ce n’est pas tout. Du fait de la surexposition du religieux et de ses symboles partout - Eglises, mosquées, synagogues, photos du pape en grand dans certains pays (Friburg), voile islamique, etc...- la dégradation des fétiches par le blasphème est une réponse attendu et fort compréhensible. Cela permet de rétablir la place des humains rabaissés par l’obscurantisme religieux.

Ceci dit, la sacralisation d’un fétiche n’est pas que religieuse. Blasphémer un drapeau national est dans une certaine mesure condamné. Pourtant, il faut ici le dire tout net, quoiqu’il en coûte, car la liberté est à ce prix : « on s’en moque du drapeau tricolore comme des autres drapeaux nationaux ». Et on s’en moque d’autant plus qu’il ne s’agit plus depuis longtemps d’un drapeau de libération mais du drapeau de la domination l’oligarchie politico-financière sur le peuple-classe français.

Christian DELARUE