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Groupe de travail CS ATTAC : "Dimensions sociales et culturelles de l’hégémonie néolibérale »

dimanche 26 mars 2017, par Amitié entre les peuples

Nouveau GT au CS d’ATTAC

Groupe de travail Conseil Scientifique d’ ATTAC : "Dimensions sociales et culturelles de l’hégémonie néolibérale »

Par hégémonie néolibérale nous entendons la domination du modèle économique, financier, social et idéologique fondant autant le processus de la mondialisation (économiste et financière) que les mesures d’ajustement structurel/austérité imposées tant aux pays les plus pauvres du monde qu’aux pays de l’UE (et pas uniquement les plus endettés) : libéralisation de l’économie soumise à la seule loi de la concurrence et du profit financier, dérégulation des banques et des investissements financiers pour des profits spéculatifs, privatisation de tous les services publics (formation, santé, transports, etc.) et de l’exploitation des biens communs (eau, ressources « naturelles », etc.), promotion et défiscalisation des multinationales, dénigrement de l’impôt et démontage des services sociaux (chômage, retraites, etc), dégradation des conditions salariales, soumission des conditions de travail aux règles managériales visant le seul profit financier, marchandisation des relations sociales, etc. , avec la soumission que cela entraîne des institutions politiques, des décisions politiques et de leurs acteurs à l’idéologie et aux pratiques du néo-libéralisme.

Il s’agira d’explorer tour à tour les conséquences de la domination idéologique des principes du néo-capitalisme et de l’application des politiques néo-libérales dans les domaines suivants :

– situations provoquant la migration et l’exil et murs opposés aux exilés (réfugiés et migrants)

– effets dans l’organisation des agglomérations urbaines : discriminations sociales et situations d’apartheid (banlieue)

– question des repères identitaires et des formes de vie en commun (société civile)

– nouvelles formes de discrimination (sociale et culturelle) et de racisme

– impact sur l’enseignement, tant sur les programmes scolaires que sur les institutions de formation

– orientation de la recherche scientifique aussi bien en SHS qu’en sciences empiriques

– impact sur les manifestations culturelles (les fondements subversifs du rap récupérés par la logique de l’argent, par exemple)

– domination dans les média des films hollywoodiens, des séries américaines et des formes télévisuelles telles le show ou la télé-réalité

– impact sur la production agricole (agro-alimentaire) et par conséquent sur les modes alimentaires

– développement de la numérisation de l’information (big data) soumise aux contraintes du profit capitaliste (Apple, Google, etc.)

– individualisation et dégradation des conditions et des relations de travail (uberisation, par exemple)

– crise environemtale et climatique notamment par l’addiction aux hydrocarbures

– guerres à basse intensité ou guerres déclarées, politiques sécuritaires.

La liste est loin d’être exhaustive ; elle peut être complétée selon les intérêts et les domaines de compétence de chacun. Le choix doit porter sur une seule des dimensions hégémoniques indiquées. Il s’agit de montrer des convergences tout en évitant les recoupements et les polémiques vaines entre spécialistes d’un même domaine.

Pour chacun des domaines évoqués il s’agira non seulement d’adopter une attitude analytique et critique, mais aussi et surtout d’esquisser des solutions alternatives (altermondialistes, décroissantes, écosocialistes, libertaires, selon les sensibilités de chacune et de chacun)