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Gilets jaunes : Oligarchie contre le peuple-classe

jeudi 13 décembre 2018, par Amitié entre les peuples

Gilets jaunes : Oligarchie contre le peuple-classe

Critique en acte de la « démocratie réellement existante » (pour en construire une autre)

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article160657

https://blogs.mediapart.fr/christian-delarue/blog/061218/gilets-jaunes-oligarchie-contre-le-peuple-classe

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Ce mouvement (*) des « gilets jaunes » se veut autonome et sans représentants. Il n’a pas de porte-parole.

On a pu critiquer des éléments d’extrême-droite mais c’est un phénomène marginal. Il importe de lutter contre le racisme par la solidarité et la laïcité !

On a pu critiquer son absence de propositions écologiques. Ce mouvement a encore beaucoup de débats à mener sur l’articulation entre justice fiscale et sociale et justice climatique et environnementale

On a pu aussi critiquer les violences urbaines mais la population continue de soutenir le gros du mouvement ! On sait surtout que la véritable violence vient d’en-haut ! Des bas-salaires à la casse des services publics voilà l’essentiel de la violence des classes dominantes.

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Notons qu’il a péniblement élargie le spectre de ses revendications, bien au-delà de la taxe sur les carburants.

Il est resté loin des syndicats même si on remarque ici ou là des évolutions.
Ce qui remonte c’est le rejet de Macron et de sa politique d’austérité.

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Il n’en demeure pas moins que c’est la France d’en-bas - classes sociales modestes (dite populaires) et classes moyennes - qui conteste une politique qui se fait surtout au profit des classes sociales dominantes, du 1% d’en-haut dit-on souvent.

Cette contestation sociale d’en-bas a même trouvé à s’exprimer hors de France . Toujours en gilets jaunes.

Le mouvement contestataire s’est donc approfondit et élargit .

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Il pose crument la question démocratique tant en France qu’en Europe.

Une oligarchie travaille au profit du 1% d’en-haut pas pour le peuple et l’intérêt général du peuple-classe.

Il pose aussi la question de la République . Les inégalités sociales sont si fortes que ce terme n’a plus de sens. C’est une abstraction commode pour évoquer une fausse cohésion sociale.

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Il faudrait reprendre l’idée que les élites sont au service du peuple. A strictement parler elles doivent s’effacer au profit de la « démocratie d’en-bas par en-bas et pour en-bas », ou pour répéter une formule ancienne une « démocratie du pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple »

Aller vers une République sociale et laïque est nécessaire.
Une constituante pourrait en être le chemin !

Christian Delarue

* Le terme de mouvement est ici compris comme non organisé , non structuré.