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GTK écrit sur Médiapart : « Le Blanc est raciste »

dimanche 12 juillet 2015, par Amitié entre les peuples

Racisme dans l’antiracisme (Réac de gauche pour le dire comme elle)

GTK écrit sur Médiapart : « Le Blanc est raciste »

http://blogs.mediapart.fr/blog/gabrielle-teissier-k/040715/le-blanc-est-raciste

D’emblée elle reconnait : « Mais on n’a pas le droit de le dire ». Effectivement une pareille généralisation est choquante mais cela lui échappe.

Quelle est son argument ? « Au Blanc, on lui a dit, depuis la nuit des temps, qu’il est le meilleur, le plus civilisé, le plus tout ». Ah bon ! A certains, c’est sûr. A tous c’est non. Et de le dire ne suffit pas à devenir raciste. Rien de mécanique. Elle-même dit d’ailleurs qu’elle aurait pu le devenir. Mais ce n’est pas le cas. Une élite ?

« Le Blanc est raciste de naissance ». C’est pire encore que le titre. On ne nait pas raciste, on le devient lui répond Oala. On pourrait ajouter : « Et pas tous les Blancs et pas que les Blancs. » Eviter le racisme, c’est d’abord éviter les généralisations, les mises en communauté racisée. René Magnez réplique fort justement : « Le racisme est la chose au monde la mieux partagée. Les Noirs, les Jaune, les Verts et les Rouges le sont tout autant que les Blancs. »

On va répéter ici ce qu’on dit aux collégiens ie dire DES X (ou des Y) sont ceci ou cela, ce n’est pas la même chose que dire LES X (ou les Y) sont ceci ou cela ! Dans un cas c’est certains X ou certains Y , dans l’autre c’est tous, sans exception ! Généralisation abusive !

Une façon de parler du temps des colonies.

GTK a fait l’expérience du suprématisme blanc-colonial dans un territoire colonisé. Ceci explique cela. Mais il ne faudrait pas généraliser abusivement.

« Dans le langage courant, les personnes de type européen sont couramment désignés comme des Blancs ». C’est un langage de l’époque coloniale, très racialiste, qu’il vaut mieux éviter car il ouvre la voie à la guerre des « races », au racisme. Il faut combattre le racisme d’ou qu’il vienne. Depuis, l’ONU combat le racisme ainsi, la France aussi depuis 1972.

« Quand un Blanc raciste te dit de t’intégrer, il veut dire que tu dois devenir … Blanc. » Elle parle ici encore comme au temps du racisme colonial sévissant pleinement, sans grand combat à ’lONU et en France. Il n’y a pas de Blanc on l’a vu. Par contre il y a eu à la fin des années 60 une lente conquête contre le racisme colonial et c’est l’idée d’un individu libre et égal reconnu comme tel et non réductible à une « race » (qui n’existe pas), une ethnie, une nation, une religion, une communauté, une tradition, etc. qui s’est affirmée au plan mondial (ONU), européen et national.

Il faut ainsi comprendre qu’un antiracisme universaliste (1) est sorti du colonialisme. Il importe de le rendre plus effectif. Partout.

La multi-appartenance et les droits.

Un individu peut avoir légitimement de multiples appartenances à des sphères collectives variables, mais chaque être humain, homme ou femme, conserve néanmoins ses droits partout et en tout lieu. Ces appartenances ne doivent pas écraser l’individu mais l’enrichir et surtout le respecter dans sa liberté et une égalité de principe

Notamment, la femme est libre et égale à l’homme. Aucune hiérarchie « naturelle » imposée par la tradition ou la communauté ou la religion n’est à opposer aux droits humains. C’est avec ces droits conquis que l’on combat partout les idées réactionnaires fondées sur les inégalités, que l’on combat le racisme et la xénophobie mais aussi le sexisme, l’homophobie et le machisme.

Stop au racisme partout !

Vive un monde multicolore libre, tous et toutes égales. Evitons de racialiser ou ethniciser les rapports sociaux de classes ou de genre.

Christian DELARUE

5 juillet 2015

1) Le MRAP a participé à ce combat depuis 1949 sur fond de lutte historique contre l’antisémitisme et, la génération suivante, depuis 1972 (loi contre le racisme) et 1977 (changement de nom du MRAP) a poursuivi ce combat en luttant contre toutes les formes de racisme dont le racisme anti-arabe qui frappait les immigrés. Une nouvelle génération d’antiracistes - souvent des juristes, des personnes usant du droit - est apparue en 72 et 77 au moment du changement de nom (*). Sortir du racisme colonial d’avant 1960-70 est leur bataille.

* Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix (MRAP) est devenu en 1977 Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples (MRAP)