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FSM 2013 / Pas abolition mais dépérissement du travail salarié partout grâce au travail « sobre ». C Delarue

lundi 11 mars 2013, par Amitié entre les peuples

ALTERMONDIALISME/FSM Tunis 2013

Ne pas « abolir » le travail salarié mais le faire nettement déperir partout avec le travail « sobre ».

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/170213/pas-abolition-mais-deperissement-du-travail-salarie-partout-grace-au-travail-sobre

Inscrit dans une perspective altermondialiste, moins productiviste et non travailliste, ce texte n’aborde pas la question du salaire qui a pourtant son importance. Une immense majorité de travailleurs gagnent trop peu, une minorité gagne beaucoup trop. Une répartition des richesses est exigée.

Il n’aborde pas non plus l’exigence d’abolition du travail des enfants qui est juste mais déjà difficile à mettre en application dans nombre de pays.

XX / Tendance générale mondiale contraire aux principes.

Le monde contemporain se caractérise par un retour vers un "pur capitalisme’ (Michel Husson) et par une montée en force de l’intensification du travail, et de la dureté des conditions de travail . Ce travaillisme est issu du concurrentialisme forcené du néolibéralisme. Pour le dire plus simplement par la mise en concurrence des travailleurs, des entreprises et des nations. Il manque un régulateur favorable au dépérissement du travail salarié. Pas son abolition ;

Le dépérissement du travail salarié n’est pas son abolition. D’abord parler d’abolition du travail salarié à l’heure de l’expansion mondial du salariat et de son rapport social de production relève de l’utopie. Ensuite parce que tout un chacun et chacune doit pendant un certain temps de vie participer à la production de l’existence sociale. Nul, sauf grosso modo les handicapés, les jeunes et les vieux, n’est exempté de cette participation sociale.

cf : Contre le travaillisme, pas l’abstinence mais le travail sobre !

Il serait mieux, du point de vue altermondialiste, qu’elle s’exerce beaucoup plus qu’aujourd’hui au profit de la valeur d’usage donc des services publics et des biens communs et beaucoup moins au service de la valeur d’échange et du profit des entreprises capitalistes. Mais c’est là un autre problème.

XX / Le fait des FMN ou des STN.

Partout dans le monde, les règles concernant l’emploi de la force de travail sont le fait des Etats validant les diktats des firmes multinationales et des organisations patronales. Les syndicats de travailleurs tentent vainement de faire d’adopter des règles plus douces pour les travailleurs salariés au sein de l’OIT mais leurs actions sont très modestes en terme d’efficacité. La dynamique mondiale et transnationale est au travaillisme, au travailler plus intensément et plus longtemps. Ce surtravail est réalisé pour le profit des firmes et de la finances.

Ce sont les entreprises transnationales qui imposent cette loi du toujours travailler plus. Il arrive certes que les religions et le syndicalisme qui lui est lié abonde dans ce sens travailliste. Les cadres sont très souvent dans une logique travailliste. Une forme soft du « travail, famille, patrie » existe à gauche et empêche d’aller vers le travail sobre pour tous et toute. Mais la racine de la dynamique d’exploitation de la force de travail vient des entreprises notamment des entreprises côtées en bourse et de la finance. Ce sont elles qui donne le ton au plan mondial comme d’aillleurs au plan continental et national.

XX / Contre tendance à renforcer

Il arrive qu’une contre tendance émerge et parvienne à une réduction du temps de travail. Il y a eu un tel mouvement dans plusieurs pays durant le XX ème siècle. Cette contre-dentance est aujourd’hui en panne. Lorsqu’elle existe elle est détournée par d’autres mécanismes ou processus comme l’intensification ou la précarisation. Ces mécanismes empêchent que la RTT débouche sur des embauches et un « travailler tous et toutes » qui s’attaque au chômage et à la précarité.

Pour approfondir cette contre-tendance, les syndicats doivent revendiquer le travailler moins vite, moins longtemps. Or quand ils arrivent à revendiquer une RTT comme les 30 heures en Europe par exemple, ils ne parviennent pas à insuffler une dynamique de travail sobre, lequel suppose que l’on soit « cool » au travail, notamment en ne travaillant pas constamment, en faisant des pauses.

XX Altermondialisme requis.

C’est bien au-delà de l’Europe, au niveau mondial que la dynamique de RTT sans intensification doit être proposé. Le mouvement altermondialiste peut le porter. Et si on en parlait au Forum de Tunis 2013 !

XX / Documents d’analyse (à compléter)

Emploi ou finance : un choix de société | Attac France

http://www.france.attac.org/articles/emploi-ou-finance-un-choix-de-soci-t

Du travail pour qui au travail pour quoi - Attac France Jean-Marie Harribey

http://www.france.attac.org/archives/spip.php?article7648

La compétitivité, ou la loi des multinationales | Attac France

http://www.france.attac.org/articles/la-competitivite-ou-la-loi-des-multinationales

La compétitivité expliquée en quelques minutes | Attac France

http://www.france.attac.org/videos/la-competitivite-expliquee-en-quelques-minutes

« Modernisation » du marché du travail : Précariser le travail pour sécuriser les profits | Attac France

http://www.france.attac.org/articles/modernisation-du-march-du-travail-pr-cariser-le-travail-pour-s-curiser-les-profits