Accueil > Altermondialisme > Altermondialisme / Internationalisme > L’internationalisme > FSITES : Construire des alternatives au capitalisme

FSITES : Construire des alternatives au capitalisme

vendredi 25 juin 2021, par Amitié entre les peuples

Forum Syndical International des Transitions Écologiques et Sociales (FSITES)

en juin 2021

https://forumsyndeco.org/fr

xxx
APPEL COMMUN

FSITES : CONSTRUIRE DES ALTERNATIVES AU CAPITALISME

FR_ENG_KOR_ESP_Common call_Appel commun.pdf

A l’issue de ce Forum Syndical International des Transitions Écologiques et Sociales (FSITES) , co-construit depuis plusieurs mois avec plus de 130 organisations de tous les continents, nous souhaitons adresser un APPEL à nos frères et sœurs du mouvement syndical et aux alliées avec qui nous luttons.

Cet appel, basé sur nos expériences concrètes et les propositions venues de nos pratiques, nous invite à réaffirmer une série d’axes revendicatifs que nous estimons fondamentaux pour une transition juste et solidaire.

Nous affirmons donc :

1. La voix des travailleuses et travailleurs qui s’expriment sur les défis auxquels ils sont confrontés dans leurs vies de salariés comme de citoyens, doit être entendue. C’est en partant du lieu de travail, des connaissances et savoir-faire de celles et ceux qui produisent, que nous parviendrons à construire des plans de transitions écologiques et sociales qui respectent l’humain comme la planète. Nous devons nous appuyer sur les connaissances de tous les travailleurs, y compris les femmes et les jeunes travailleurs qui sont actuellement marginalisés sur le lieu de travail. Nous exigeons une transition juste, préventive, incluant les travailleuses et les travailleurs dans les processus de décisions.

2. Le rôle, l’impact, le poids et le cynisme des multinationales face à l’urgence écologique et sociale, souvent en connivence avec les gouvernements,sont un obstacle fondamental à la mise en place d’une transition sérieuse. La lutte contre le changement climatique est illusoire sans une propriété publique des ressources et de l’énergie et de leurs gouvernances et contrôle démocratiques. Il est essentiel de porter le mot d’ordre d’une maîtrise publique de la production et des activités qui ont un impact sur l’environnement, et ce afin de préserver l’intérêt général.

3. La crise écologique mondiale implique et touche tous les secteurs de notre économie et de notre système productif, approfondissant les inégalités existantes et faisant payer le prix le plus lourd aux plus précaires d’entre nous. C’est à la sphère publique de planifier une réponse globale, d’anticiper les changements et reconstructions à opérer. Ces changements doivent s’opérer au niveau mondial, avec comme objectif la justice et l’égalité réelle entre les peuples.

4. Les luttes des travailleuses et travailleurs pour protéger la planète se joignent à celles contre les gouvernements libéral-autoritaires et néo-fascistes. Ces unions dans la lutte sont la démonstration qu’il ne pourra pas y avoir de changements de cap sans un renouveau démocratique. Luttes pour la démocratie et luttes pour le progrès social et environnemental sont intrinsèquement liées et sont portées de front par nombre d’organisations sur tous les continents.

5. Le travail se situe au centre de l’équation de la nécessaire transition écologique et sociale. Une réelle transition doit garantir à celles et ceux qui perdent leurs emplois aujourd’hui qu’ils puissent en trouver un demain d’une qualité égale ou supérieure. Cela implique de rééquilibrer les arbitrages qui prévalent actuellement, notamment dans le commerce international, afin de rendre effectives les normes environnementales et sociales globalement absentes, et d’imposer des critères de conditionnalité strictes aux plans de relance à travers le monde.

6. Il est nécessaire de poursuivre et d’amplifier nos échanges, nos débats,nos alliances pour porter nos revendications de manière unie et large et les faire advenir. C’est en construisant une solidarité effective et des espaces de coordination à l’échelle internationale que nous pourrons proposer des alternatives viables et rassembleuses face aux puissances que représentent les intérêts économiques et financiers organisés, soutenus par des rapports de forces politiques souvent défavorables à l’intérêt général. Ces alliances s’articulent aux luttes pour une égalité de genre et de lutte au racisme systémique. Tous et toutes ont droit à un accès égalitaire à des emplois de qualité permettant de réduire les GES.