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Essai de catégorisation des musulmans - C Delarue

jeudi 16 novembre 2017, par Amitié entre les peuples

Essai de catégorisation des musulmans - C Delarue

Il ne s’agit pas d’évoquer les courants historiques connus (renvoi à wikipedia ou autre ) mais d’opérer des distinctions axiologiques (en fonction de plusieurs valeurs « guidantes » : liberté, égalité, dignité, conscience, etc ) au sein de ce qu’on nomme les musulmans, soit ceux qui lisent ou ont lu le Coran, et la Charia pour certains, le tout dans un environnement variable.

Il existe pour nous des consciences musulmanes, pas une seule. Il y a plusieurs islams hors références aux courants historiques.

Cet essai, avec ses limites, a un enjeu : Ne pas couvrir la gamme des réactionnaires musulmans sexoséparatistes et tous les autres. Pareil principe pour les autres religions.

Une erreur fatale des « entrepreneurs en préjugés » (Ph Corcuff) : Essentialiser, amalgamer, communautariser, mettre dans un même sac identitaire.

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Concernant les musulmans on a plusieurs niveaux. Il y a bien à la racine une référence au Coran voire au Coran et à la Charia. Charia et Coran sont différents mais pas étanches entre eux. La Charia ou les charias (pluriel de diversité mais elles sont toutes nuisibles quoique différemment) s’appuient sur des éléments du Coran.

Inutile d’essentialiser les musulmans devant un écart si grandiose dans les interprétations, les pratiques et comportements. Il faut distinguer au lieu d’amalgamer. Les « amalgames essentialistes occupent le terrain du manichéisme » (Philippe Corcuff) tant du côté des musulmans que du côté des juifs.

On distingue très souvent islam et islamisme mais c’est plus compliqué qu’il paraît. Il faudrait parler des islamismes (pluriel) . Philippe Corcuff distingue « islam, islamisme et djihadisme ». Soit, mais islam est une catégorie encore trop englobante. Elle couvre les intégristes et empêche la critique de cette catégorie fort nuisible. La peste intégriste infecte les sociétés civiles. Un combat est nécessaire.

Islam et islamisme n’ont pas grand chose à voir comme l’écologie n’est pas l’écologisme, comme le social n’est pas le socialisme. (JF Schneider sous un article de Pierre Puchot)

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I - ISLAMISME au sens large  :

A) Islamisme, islamismes :

1 - Islamisme au singulier

Cela renvoie à Islam politique comme le fait je crois (sauf erreur) Mohamed Louizi . Le mettre au singulier n’empêche pas de voir la diversité interne .

Pierre Puchot (Dans l’Islamisme et ses pourfendeurs) refuse le mot islamisme et même islamismes (au pluriel) du fait de cette diversité mais du coup ils se retrouvent englobés et amalgamés aux musulmans. Ce qui est inacceptable ! C’est cet amalgame qui est reproché aujourd’hui à la direction de Mediapart. Critiquer les islamistes serait alors islamophobe.

2 - Les islamismes

Les islamistes sont divers certes mais ce ne sont pas des musulmans de la société civile. Je n’emploie guère ce terme islamiste bien qu’il fasse « catégorie politique » car je critique aussi les musulmans intégristes qui sont hors champ politique (cf II)

B) Typologie

On a ici deux sous-catégories :

Au sein du champ politique certains choisissent la guerre, la violence armée, le terrorisme. Les autres acceptent le principe des élections. Ce ne sont pas forcément des démocrates.

 Djihadiste : musulman politique prêt à tuer des civiles, terroriste.

 Islamiste : musulman politique . La religion musulmane est là comme soubassement, mais c’est une activité politique fondée sur la charia qui est entreprise.

Sous le terme générique d’intégrisme religieux il importe d’aller plus loin s’agissant des intégrismes musulmans.

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II - ISLAM, ISLAMS (au pluriel)

A) Critique de la diversité .

Parler de simple diversité interne ne suffit pas car c’est oublier les oppressions des intégristes . On dit qu’il s’agirait d’un islam sans charia mais la frontière est poreuse.

On a donc diverses interprétations : il y a au sein de la société civile des islams. Les attitudes et comportements au regard des femmes, des homosexuels dans la famille et les quartiers sont très différentes. Il convient de ne pas faire passer une oppression ou des rapports de domination (de type intégriste sexoséparatiste) pour une différence respectable. Cela vaut pour d’autres religions que l’islam : je critique souvent les juifs haredim comme étant proches des musulmans intégristes : un même souci d’aller vers un hyperpatriarcat.

B) Typologie.

Elle ne (me) sert pas à coller des étiquettes dans la vie ordinaire ou militante mais elle dispose d’une certaine pertinence qui permet de comprendre le réel.

a - Musulman intégriste : Pas de volonté de tuer, pas de volonté de faire de la politique mais très fort conservatisme de moeurs donnant des pratiques très réactionnaires et très autoritaires : voilage des petites filles, sexoséparatisme. La violence existe réellement de façon diverses mais elle est souvent cachée. Il y a un harcèlement sexyphobique courant et dévastateur.

b - Musulman conservateur : plaide pour la prééminence de l’homme sur la femme sans être sexoséparatiste, sans vouloir voiler les femmes.

c - Musulman progressiste : pour la liberté des femmes, l’égalité hommes-femmes, la laïcité et un certain sécularisme (pratique sa religion en prive) en plus de la laïcité.

Christian Delarue

NB : Je ne parle pas comme NOEL MAMERE en janv 2015 d’islamo-fascisme (même si je partage le reste de son propos) mais de « crypto-fascisme vert ».

Ces assassins ne sont pas irresponsables, ils sont des membres d’un courant politique précis qu’il faut appeler par son nom : l’islamo-fascisme.
Nous avons trop longtemps refusé de nommer ce courant au prétexte de la remise en cause générale de l’islam. Or, la vérité est que la population musulmane est aussi diverse que les communautés chrétiennes ou juives. De même qu’il y a un courant intégriste et fascisant dans la chrétienté ou un courant judéo-fasciste, il existe un courant islamo-fascisme, même s’il reste très minoritaire dans l’islam. Combattre ce courant et l’éradiquer, comme l’a été en son temps le nazisme, est une tâche politique nécessaire.

in Comment lutter contre l’islamo-fascisme | Noël toute l’année | Rue89 Les blogs
https://archive.is/uBNFY#selection-637.168-641.514

Jean-Yves Camus réfute cette notion d’islamo-fascisme .

Il relève cependant des similitudes avec « l’idéologie d’extrême-droite » : « les partis islamistes veulent construire un État qui, bien que non ethnique, donne des droits civils différents et non égaux aux personnes en fonction de leur religion et discrimine les non-musulmans et les femmes qui, dans un « État-charia », sont des citoyens de deuxième classe ; les islamistes refusent la laïcité et sont très méfiants envers la démocratie ; ils méprisent l’Occident et ses valeurs […] » Wikipedia.