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Du social au politique : Grève générale ou unité de la gauche de gauche ! C Delarue

samedi 23 octobre 2010, par Amitié entre les peuples

Du social au politique : Grève générale ou unité de la gauche de gauche !

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=17019

Semaine de tous les dangers !

Contre la réforme des retraites de Sarkozy-Woerth un très large mouvement de contestation se déploie à un très fort niveau d’activité bien différent du processus des manifestations très espacées des années antérieures. Une lame de fond sociale déferle sur la France durant les mois de septembre et d’octobre 2010. Le gouvernement Sarkozy est déconsidéré comme jamais. Mais les vacances de la Toussaint arrive. Et la loi Sarkozy passe au Sénat. Les appels UMP au retour au travail se font entendre. En lus, des flics jouent aux voyous et cassent les vitrines pour déconsidérer le mouvement. Mais le peuple-classe soutient toujours, y compris quand il ne va plus faire grève. Nous sommes donc à un point de rupture. Soit la lutte s’effiloche soit on monte vers la grève générale.

1) De quelques fils conducteurs pour gagner.

Deux types d’organisation structurent l’activité des travailleurs et citoyens ainsi que le changement social favorable au monde du travail : les syndicats de salariés d’une part et les partis de gauche d’autre part.

Mais on sait que ces organisations sont clivées chacune dans son champ d’activité : il y a un syndicalisme d’accompagnement et de négociation opposé au syndicalisme de classe comme il y a des partis qui critiquent le gouvernement Sarkozy ici aujourd’hui mais qui approuvent le système de retraite à « trois piliers » à Strasbourg (cf au propos de l’eurodéputé communiste Jacky Hénin dans un article de l’Humanité - 1).

Une première conclusion s’impose : Des organisations syndicales restent fidèles aux revendications des travailleurs et proposent la grève reconductible. Des organisations politiques, plus à gauche que le PS, défendent, grosso modo et avec des variations, les intérêts divers du peuple-classe. L’espoir repose sur elles. Elles sont regardées par des millions de travailleurs qui placent en elles, à tort ou à raison, un espoir de changement.

Le peuple-classe étant hétérogène tout en étant dominé par la classe dominante son unification est un éternel défi pour la gauche de gauche qui a le mérite de placer ici la problématique. Mais la gauche social-libérale ne se pose même pas la question des alliances internes au peuple-classe puisqu’elle envisage d’emblée une alliance avec une fraction de la bourgeoisie. Ce qui sert aujourd’hui de base à ce compromis de classe néosolidariste et néo-keynésien c’est pour l’essentiel la différence entre le mauvais capitalisme - le capital financier - et le bon - le capital productif.

2) Que faire avec cette situation ?

a) Grève générale : sens et urgence.

Notons que ce qui manque c’est le passage du social au politique qui se fait par la grève générale. La grève générale a la vertu proprement révolutionnaire de poser pleinement la puissance du social et de transmuer le social en politique et le peuple-classe en nation à contenu révolutionnaire. Il n’est pas encore trop tard pour que ce passage se fasse et qu’un appel à la grève générale soit lancé.

b) A défaut de grève générale que faire ?

Plusieurs solutions sont offertes.

* Appeler la gauche de gauche à l’unité pour former un gouvernement national d’alternative systémique ce qui suppose un élargissement rapide de l’actuel Front de gauche à l’extrême-gauche et aux écologistes de gauche. Les militants de gauche au sein du PS doivent alors se déterminer rapidement.

* User du référendum d’initiative populaire pour réclamer la mise en place de ce gouvernement d’alternative.

* Instituer une instance de contrôle interface entre le social et le politique pour assurer la représentation démocratique des revendications du peuple-classe. A terme changer les institutions politiques de la Ve République !

* Entre temps répondre massivement à l’Appel à l’unité des collectifs, organismes et médias pour la défense des droits démocratiques.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1264

Christian Delarue

1) Quand le PS et les Verts soutiennent le système de retraite à « trois piliers » à Strasbourg !

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1315