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Du passé au présent : Ne pas reprendre la vision racialiste et raciste de Marcus GARVEY ? C Delarue

vendredi 5 avril 2013, par Amitié entre les peuples

Du passé au présent : Ne pas reprendre la vision racialiste et raciste de Marcus GARVEY ?

Marcus Garvey est relativement connu à la Martinique, chez les Rastas notamment.

1 - Le projet de Marcus GARVEY d’hier à aujourd’hui.

Certains aiment Marcus GARVEY sans le suivre sur toutes ses positions mais d’autres abondent toujours dans son projet politique principal. Ils pensent vraiment que les noirs des Antilles doivent toujours penser à rejoindre, tôt ou tard, sinon l’Ethiopie de G Sélassier le maître décédé, du moins l’Afrique noire de leurs ancêtres.

Ce que l’on voit moins derrière ce projet, qui peut apparaître sympathique, c’est qu’il peut alors être mis en oeuvre une organisation des humains, hommes et femmes, sur une base clairement raciste. Cette base est illégale et condamnable. Cette base était réelle du temps du racisme féroce de l’époque mais les temps ont changé. Non pas que le racisme n’existe plus en Martinque.

2 - Le racisme est puissant et divers en Martinique

Il l’est sous deux formes , l’une visible et épisodique avec l’insulte raciste (qui suscite la réprobation de la victime et des témoins mais pas assez le recours aux tribunaux), l’autre plus structurelle, plus cachée (sauf de ceux et celles qui la subissent) la discrimination raciste à l’emploi, au logement.

3 - Mais de nos jours, le racisme est condamné.

De nos jours le racisme des Békés comme des autres (noirs ou blancs) est vivement condamné. C’est un point important à souligner. Il rend obsolète le point de vue racialiste et raciste des noirs comme des blancs.

 Le racisme des Békés.

Il n’y a pas que les Békés a pratiquer le racisme en Martinique. Mais ils le font encore massivement. Et tous les Békés ne sont pas racistes. Encore que beaucoup bénéficient toujours d’un système économico-social issu de la colonisation qui leur donne le pouvoir économique sur l’île. Le maintien d’une vielle caste qui se vante parfois d’être une race entretenue comme telle et qui est aussi une classe économique et sociale dominante est un fléau sur l’île. Ce mélange de pouvoir d’une « race » et d’une classe sociale fait beaucoup de dégâts.

 Le racisme des autres.

Il existe aussi des formes de racisme ou d’intolérances entre Martiniquais avec
 d’une part l’un qui stigmatise les « bountys » (noir dehors et blanc dedans) parvenus comme des « matérialistes » qui gadgétisent soit pour les hommes leur voiture (jantes larges, belles peintures, etc...), soit pour les femmes leur corps (bijoux, beaux vêtements, etc) . Ces dernières reçoivent alors des injures sexistes en plus ici (du type pétasses, pute, viande sexy, etc...),
 d’autre part l’autre, en réponse au premier, qui stigmatisent les Rastas qui fument, qui ne font rien, qui perçoivent des allocations, etc...

Christian DELARUE

Document :

La vision de Garvey se fonde sur deux principes essentiels :

Celui de l’unité du peuple noir Où qu’il soit dans le monde ; qu’ils s’agissent des noirs d’Europe, d’Amérique, ou encore ceux né sur le continent Africain, le combat est le même. Celui d’exiger le respect et la dignité de tout un peuple. Cette conscience de soi (et par voie de conséquence de son appartenance à un peuple) passe selon Garvey par l’information et l’éducation. Ce principe d’unité en appel au second.

Celui du retour vers la terre africaine ancestrale Certain, que l’obtention du respect due au peuple noir, passe par l’établissement d’un peuple puissant économiquement, politiquement, culturellement, etc... et disposant de surcroît de ses propres institutions, écoles, hôpitaux, entreprises... Garvey milite pour un retour en terre d’Afrique.

Marcus Garvey (1887 - 1940) Souffle du Panafricanisme

http://www.africamaat.com/Marcus-Garvey-1887-1940-Souffle-du