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Du local au global : Déclaration du CA d’ATTAC du 11/09/2010

vendredi 8 octobre 2010, par Amitié entre les peuples

Déclaration du Conseil d’administration du 11 septembre 2010

Face à la réforme des retraites, la journée d’action du 7 septembre 2010 a marqué une progression significative dans les mobilisations partout en France. Les initiatives prises dans le cadre du collectif Attac-Copernic (des centaines de débats locaux depuis 6 mois, les “lundis au soleil”, la saisine de la Halde sur les discriminations envers les femmes...), dans lesquelles les comités locaux Attac ont joué un rôle essentiel, ont permis de sensibiliser les citoyens bien au-delà du monde syndical. Mais seul un affrontement majeur peut à présent faire reculer le gouvernement. En plus de la manifestation syndicale du 23 septembre, Attac appelle, avant même cette date, à multiplier les actions nationales et locales pour l’abandon de la réforme et pour des solutions efficaces et solidaires, notamment le 20 septembre à l’appel du collectif.

Face à l’ampleur de la crise globale, apparaît un risque : celui d’un repli sur les luttes locales, sans qu’elles convergent pour remettre en cause de façon générale un capitalisme effrené qui se déploie à un niveau mondial. Or, partout dans le monde et en particulier au Sud, émergent des mouvements très critiques, qui viennent enrichir le mouvement altermondialiste. Seules des convergences internationales peuvent inverser la tendance et imposer de réelles alternatives citoyennes : il est temps de réancrer pleinement nos luttes locales, en France et en Europe, dans l’international, et de revivifier le lien entre local et global.

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en premier lieu les G8 et G20 en 2011 en France, qui en prendra la présidence dès le 12 novembre. Nous avons une responsabilité très importante pour démontrer l’illégitimité de ces instances et la possibilité d’alternatives citoyennes, par de fortes mobilisations de masse ;

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les luttes pour la justice climatique, qui se poursuivront pour le sommet de Cancun en novembre 2010, puis de Johannesburg fin 2011 ;
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le Forum social mondial de Dakar, du 6 au 11 février 2011, étape très importante pour renforcer ces mobilisations internationales, pour enrichir les liens avec les mouvements africains et notamment avec les Attac d’Afrique.

Nous pensons que nous pouvons relancer les réseaux altermondialistes locaux en France, qui s’étaient constitués notamment autour des Forums sociaux locaux, en nous appuyant sur deux échéances : le Forum social mondial de Dakar “étendu” (en lien avec lequel, comme à Belem, de multiples actions pourraient être lancées localement en France), puis la mobilisation contre le G8 et le G20 (en juin et novembre 2011). Dans les semaines qui viennent, nous lancerons un appel dans ce sens aux comités locaux et partenaires. Nous engagerons également un travail de fond, avec le conseil scientifique et les commissions concernées, sur les enjeux liés aux G8 et G20 (les institutions internationales, la sécurité, la finance, le climat...). Pour marquer la prise de présidence française des G8 et G20, nous envisageons des initiatives pour lancer le débat public et nos mobilisations unitaires. Nous discuterons des mobilisations à mener pendant toute cette année lors de l’Assemblée générale de novembre et avec la Commission nationale des comités locaux (CNCL).

Face à la responsabilité de l’Europe actuelle dans la crise, ces convergences sont également importantes à construire au niveau européen. Les Attac d’Europe y contribuent de façon importante et c’est pourquoi en 2011, pour la première fois et de façon exceptionnelle, nous organiserons non pas une université d’été d’Attac France mais une université d’été des Attac d’Europe, préparée en commun. Elle aura lieu à Freiburg (à 20 km de la frontière franco-allemande) du 10 au 15 août. Nous ferons en sorte qu’un maximum d’adhérents, sympathisants et organisations amies y participent. Nous y incluerons une filière propre aux enjeux français. Riche du croisement de nos différentes cultures, cet évènement sera également l’occasion de renouveler nos formes d’éducation populaire.