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Diversité des positions à la base de la CGT. Christian DELARUE

lundi 15 juillet 2019, par Amitié entre les peuples

Diversité des positions à la base de la CGT

On y trouve en quelque sorte une minorité sur des positions « gauche du travail et de l’emploi au plan social et droite des valeurs conservatrices ». Autre position : certain.e.s sont même à droite au plan économico-social mais estiment que le syndicalisme est nécessaire soit pour leur carrière soit plus largement pour maintenir les emplois et de bonnes conditions de travail.

On y trouve :

1 - des pro-corporatisme strict opposés à toute défense globale des autres travailleurs au-delà de son secteur. Ils sont évidemment encore plus opposé à la notion de « double besogne » et de « transcendance sociale » du monde du travail vers l’auto-émancipation (syndicalisme de transformation sociale).
 des ouvriéristes qui estiment que les fonctionnaires n’ont pas besoin de syndicats (variation de la précédente position)

2 - des défenseurs de la confédéralisation des revendications mais uniquement sur les questions de travail ou d’emploi, pas sur les questions dites sociétales.
A ce titre :
* Certain.e.s estiment que la CGT n’a pas à s’occuper de l’écriture inclusive. Parmi eux certains sont contre, d’autres estiment que cela divise pour un faible enjeu.
* Certain.e.s estiment que la question LGBT ne relève que très marginalement du syndicalisme : on doit défendre des victimes individuelles mais pas « donner dans l’idéologie » LGBT
* Certain.e.s - fort nombreux sur ce point - refusent la tendance à la racialisation de l’humanité et à la terminologie en vogue de « racisé.e.s ».

3 - des défenseurs de la confédéralisation des revendications mais uniquement sur le cadre national
A ce titre :
* Certain.e.s estiment que les travailleurs étrangers sans papier n’ont pas à être défendu par la CGT comme il arrive dans plusieurs grandes villes
* Certain.e.s sont plutôt sionistes et refusent que la CGT soutienne le peuple palestinien comme il arrive régulièrement.

4 - des défenseurs de la délégation syndicale et du syndicalisme comme forme de militantisme spécialisé du contrôle des chefs d’entreprises et-ou des élus communaux et-ou des hauts fonctionnaires d’Etat à l’exclusion de toute implication des travailleurs eux-mêmes, qui n’ont pas à se « mouiller », à faire grève, voir à ne pas signer de pétition (variation de point de vue ici). Les syndicalistes sont alors perçus quasiment comme des inspecteurs du travail chargé de contrôler les patrons (au sens large) toujours tentés d’abuser de leur position de pouvoir.

5 - des travailleurs de droite qui acceptent les inégalités économiques et sociales pourtant importantes avec des riches du 1% toujours plus riches mais veulent paradoxalement un meilleur « ruissellement » vers en-bas, soit directement (moins d’austérité, plus de redistribution, autre fiscalité) soit indirectement (plus de services publics).

XX

Toutes ces positions, sauf celle sur les « racisées », sont minoritaires dans la CGT et ne représentent pas l’orientation confédérale.

Christian Delarue