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Diversité des expressions : l’extimité

lundi 23 juillet 2012, par Amitié entre les peuples

Diversité des expressions : l’extimité .

La notion d’extimité a été définie par le psychiatre Serge Tisseron comme étant la volonté de rendre visible des morceaux de soi qui était auparavant considéré comme intime. Sur les réseaux sociaux, cela se caractérise par l’exposition de situation matrimoniale, de photos les plus intimes (échographie par exemple) !

Il est apparu que l’extimité faisait partie de la personne humaine, que nous avons besoin d’extérioriser notre vie intime pour nous développer psychiquement et ainsi avoir une bonne image de nous.

De plus cette extimité est largement non marchande. Il n’y a rien à vendre. Le nu est variable . Il est librement décidé et gratuit.

Souvenez-vous : en 1981, c’est l’événement « Myriam » Un gros coup de pub mais aussi derrière une génération qui se développe. Nous sommes tous et toutes devenu(e)s peu à peu voyeur(ses) ! Voyeur de femmes massivement exposées. Ce qui a suscité des résistances et des critiques féministes.

Mais le problème n’est pas la nudité en soi ni même une présentation « sexy » si celle-ci n’est pas dans le même temps dégradante mais le nu devant un produit pour le faire vendre. Souvent le produit en question n’a nul besoin d’une femme nue : nue pour faire vendre des bas ou de la lingerie fine se conçoit encore mais nu pour faire vendre de l’amandine ou du yaourt pas du tout. Il semble qu’il y ait eu des avancées sur ce point. Rien n’est jamais gagné définitivement.

A ce sexisme s’ajoute le jeunisme et la minceur excessive des modèles.
Sur ce point la diversité des modèles n’est pas conquise.

Pas « d’extimité de l’insulte » !

1999 : « Tire ton slip, salope ! » sont les mots ahurissants qui accueillent la ministre de l’environnement, Dominique Voynet, au Salon de l’agriculture de mars 1999. Inadmissible pour la journaliste et militante féministe Florence Montreynaud qui prend aussitôt l’initiative d’une pétition en faveur de la ministre et imagine dans la foulée un réseau de vigilance contre le machisme et les injures sexistes. Le manifeste des Chiennes de garde est lancé le 8 mars 1999.

Christian Delarue
été 2012