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Dalaï-Lamisme : De l’inconvénient à mêler foi religieuse et combat politique. Maxime Vivas

mercredi 30 décembre 2020, par Amitié entre les peuples

Dalaï-Lamisme : De l’inconvénient à mêler foi religieuse et combat politique.

Extrait de Bouddhisme, dalaï-lamisme et laïcité (1). de Maxime VIVAS

En France, des adeptes du bouddhisme ne font pas la différence entre le dalaï-lama et le bouddhisme, entre le bouddhisme et le Tibet.

Nos médias et, par suite, une partie de la population et de la classe politique croient défendre la liberté et la liberté religieuse en soutenant le combat pour l’indépendance du Tibet.

L’histoire de toutes les religions nous montre que la libre pratique de la foi est incompatible avec des combats politiques (exemple : la religion musulmane, suspecte partout, surveillée en France jusque dans les mosquées).

D’aucuns, dont je suis, se positionnent pour le droit des bouddhistes à pratiquer un culte qui, en ne se transformant pas en cheval de Troie d’une ambition politique, ne se mettrait pas en situation d’être combattu. Je lis dans un Rapport de groupe interparlementaire d’amitié du Sénat français daté du 17 octobre 2007 : « La religion tibétaine, soupçonnée - non sans raison - d’avoir un lien avec la dissidence politique et le « séparatisme », demeure sous haute surveillance » (au Tibet).

Le renoncement par les religions à mener des combats politiques ouverts et leur engagement à respecter les Institutions favorisent la liberté du culte (les prêches dans les églises catholiques ne font l’objet d’aucune surveillance en France).

Jadis, l’arrogante puissance de l’Eglise s’opposant à l’évolution de la société en soutenant les privilèges du roi, des nobles et les siens propres, a conduit à sa persécution pendant la révolution de 1789.

Dès l’instant où l’Eglise catholique a accepté le principe de laïcité en France, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, elle a accédé à une vie paisible, elle a bénéficié de la neutralité de l’Etat, lequel la protège contre d’éventuels actes anticléricaux.

On voit bien que, se démarquer du dalaï-lama, ce n’est pas s’attaquer au bouddhisme, c’est au contraire le protéger.

Le renversement de la tendance du bouddhisme à décliner, à supposer que cela soit possible à notre époque, ne peut passer par des combats politiques d’arrière-garde, par des revendications territoriales, par le refus de respecter les autres croyances, par des chasses aux croyants déviants, par un enseignement bouddhiste exclusif des autres croyances ou des non-croyances et par des ruses médiatiques qui ne résistent pas à l’examen et que le temps va dévoiler.

Maxime VIVAS

1) texte complet sur :

https://www.legrandsoir.info/bouddhisme-dalai-lamisme-et-laicite.html