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DEPRIVATISER pour le peuple-classe (I) - Christian Delarue

lundi 7 juin 2021, par Amitié entre les peuples

Pour une contre-tendance internationale de progrès et de civilisation

DEPRIVATISER pour le peuple-classe (I)
(pour chaque peuple-classe ici et ailleurs)

Déprivatiser - et démarchandiser - c’est sortir du « tout pour la logique de profit » (via la valeur d’échange donc le marché et la « libre concurrence ») qui caractérise le système capitaliste dominant - dont les entreprises capitalistes en son noyau dur - et c’est aussi, pour se recentrer sur la définition du mot, désigner un acte ou mieux un processus qui consiste à revenir sur les privatisations, c’est à dire revenir sur la longue dynamique négative de privatisations opérées pendant plus de 30 ans en France et ailleurs par et pour une minorité de capitalistes et haut encadrement proche, privé ou public.

Les privatisations d’entreprises publiques ou de services publics ne sont qu’un élément - mais il est fondamental - de ce que les syndicalistes nomment la longue « thatchérisation du monde » (qui produit aussi de la ploutocratisation - 1). Il s’agit alors, pour inverser la tendance destructrice des appuis sociaux, de reconstruire du commun, de la justice sociale (moins d’inégalités) et environnementale, pour la très large fraction de peuple nommée peuple-classe.

La déprivatisation peut prendre TROIS FORMES ou trois modes : 1) l’appropriation publique (souvent des nationalisations), 2) l’appropriation sociale (ou socialisation), 3) l’appropriation commune (référence aux biens communs).

C’est le rôle des gauches anti-systèmique et alter-systémique (porteuses d’une alternative, du moins d’une bifurcation), des syndicats, et acteurs de défense du peuple-classe victime de ces « vols de classe » de débattre largement et régulièrement des modalités de la déprivatisation, notamment du RETOUR (sans nécessaire copie conforme du passé) au service public, retour à la satisfaction de la « valeur d’usage » et des besoins sociaux, au souci de l’intérêt général, très loin de la satisfaction première de la logique de profit .

A noter ici qu’un usager n’est pas un client car d’une part un tarif (qui peut être gratuit) n’est pas un prix de marché, et d’autre part le rapport social d’acquisition est très différent, notamment sur la solvabilité non obligée. A noter aussi que pour des services publics il faut imposer plus les très riches et combattre l’évasion fiscale. A noter enfin qu’une société qui fait reculer le capitalisme dominant par déprivatisation et démarchandisation et plus de services publics fait oeuvre de civilisation, de réduction des inégalités sociales (moins pour les très riches, plus pour les pauvres et modestes) alors que les privatisations et la soumission au marché et au concurrentialisme néolibéral (ordolibéral pour l’Union européenne) porte plus de barbarie et de « guerre sociale » des grands possédants contre les classes populaires.

Christian Delarue
Convergence des Services publics 35 (et CA)

1) La thatchérisation du monde et l’extrême-droite économique : un trajet vers la ploutocratisation du monde.
http://amitie-entre-les-peuples.org/La-thatcherisation-du-monde-et-l-extreme-droite-economique

suite avec
DEFINANCIARISER pour le peuple-classe (II)
http://amitie-entre-les-peuples.org/DEFINANCIARISER-pour-le-peuple-classe-Christian-Delarue