Accueil > Laïcité - Universalisme - Diversité > Possible critique des religions > Critique de l’emprise des religions > Critique de l’obsession autoritaire et anti-sexe de la religion - S GEORGE

Critique de l’obsession autoritaire et anti-sexe de la religion - S GEORGE

samedi 3 septembre 2016, par Amitié entre les peuples

Critique de l’obsession autoritaire et anti-sexe de la religion - S GEORGE

In « La pensée enchaînée - Comment les droites laïques et religieuses se sont emparées de l’Amérique » de Susan GEORGE (Ed Fayard oct 2007) qui sera citée ici (p187) :

Voici ce qu’écrit Susan George : "Les hommes monothéistes ne semblent jamais se satisfaire de simplement croire en leur Dieu, de le louer, de l’adorer, de l’implorer et parfois de lui offrir des sacrifices : il y a chez eux ce besoin obsessionnel de prouver son existence, de déchiffrer sa volonté et d’imposer aux autres peuples de se prier, de gré ou de force, à ses prétendues lois. Livré à lui-même, le monothéisme semble, du point de vue historique, destiné à devenir une excuse pour d’innombrables guerres, chasses aux sorcières, croisades sanglantes et meurtres.

Les croyants en appellent toujours à ce Dieu dont les préoccupations semblent centrées sur la terre, aux commandements qu’ils auraient émis à des époques reculées ou aux traces qu’il laisserait derrière lui comme autant de signes à interpréter. Ce sont souvent des signes de nature littéraire, comme les histoires bibliques. Les croyants qui sont des êtres humains, ont un besoin désespéré de justifier leurs propres préjugés et désirs en faisant valoir l’approbation de leur Créateur ; ils ont aussi besoin de lui pour condamner les pratiques dérangeantes, « déviantes »,comme ils disent, surtout sur le plan sexuel. Le Créateur opportunément ne les contredit jamais".

Un Dieu très répressif au plan du sexe et de la séduction !

Elle précise encore à raison : « Dans les religions monothéistes, on sait cependant que Dieu a établi des règles particulièrement strictes concernant qui peut jouir des plaisirs de la chair, avec qui, à quel âge, sous quel régime légal, et avec quelles conséquences - s’il y en a - en terme de reproduction ».

fin de citation

NB :

Personnellement, je - Christian DELARUE - mets ce rigorisme des moeurs sur le compte des intégrismes religieux car comme anti-raciste je suis particulièrement vigilant et actif à ne pas amalgamer ces personnes strictement rigoristes et prudes du fait de la religion (une interprétation) à l’ensemble des croyant-e-s et notamment à celles et ceux plus ouverts, plus libres, beaucoup moins en apologie constante (en acte) d’une conception restrictive des relations de séduction hétérosexuelle ou homosexuelle. C’est un enjeu important.

On ne peut plus faire de nos jours comme si les croyantes libérées de ces diktats religieux (venant des appareils religieux de reproduction du dogme) n’existaient pas à côté des éternelles « coincées du sexe » formatées par la lourde emprise de la religion (via des familles très pratiquantes surtout) en mode formatage précoce du corps des jeunes filles. C’est surtout, à mon sens, l’éducation intégriste qu’il faut cibler.

En effet, on peut aussi ajouter aux propos de Susan George (qui vise la population des USA) que la promotion de l’hypertextile en acte (port constant de vêtements très couvrants) par la composante intégriste ou moindrement par la composante la plus bigote des religions participe bien d’un lourd contre-mouvement réactionnaire d’emprisonnement des femmes par le vêtement, de moindre liberté d’agir des femmes qui ne doivent surtout pas séduire les hommes (ou les femmes) notamment par le corps et le vêtement . Les femmes ne doivent surtout pas avoir de relations sexuelles hors mariage et même dans le mariage chaque religion trouve - pour sa composante intégriste - le moyen d’ajouter divers motifs d’empêchement de l’épanouissement sexuel. Ce rigorisme de moeurs est actif et intrusif comme l’explique Susan George dans son livre et dans le passage relaté.