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Contre les social-killers, aller là où çà résiste collectivement ! C Delarue

dimanche 27 décembre 2015, par Amitié entre les peuples

Contre les social-killers (1), aller là où çà résiste collectivement !

Il y a le fatalisme issu du regard porté sur l’évolution politique depuis plusieurs années, plusieurs décennies mêmes, et qui se résume dans l’idée que les dominants la finance, les autres prédateurs aussi dominent de plus en plus et ceux qui devaient nous - le peuple-classe 99% - prémunir du déclassement social, de l’appauvrissement, des libertés malmenées, ne l’ont pas fait. Hollande (avec Valls et Macron) a laissé la finance libre d’agir au lieu de mettre en oeuvre des mécanismes de protection sociale, d’appropriation sociale. L’austérité est là qui frappe le peuple social 90% , à l’exception grosso modo des 10% d’en-haut (le dernier décile) qui s’en sort relativement bien, beaucoup plus ceux près du 1% d’en-haut d’ailleurs que ceux proches des 90%.

Le 1% d’en-haut est toujours plus riche, les pauvres plus pauvres, et les couches sociales intermédiaires subissent le déclassement social, la précarité, les salaires bridés. Bref, si tous les membres du peuple-classe 99% ne sont pas à la même enseigne du fait des différences de positions sociales il faut bien admettre la forte agression du capitalisme néolibéral tant au plan social qu’au plan écologique.

Il y a une puissance de destruction sociale (chômage récurrent, faibles salaires, austérité, etc) et écologique (cf faiblesse des résultats de la COP 21) qui se renforce et qui passe pour fatale aux uns mais pas aux autres. S’y ajoutent les méfaits récurrents du racisme, du sexisme, des intégrismes religieux.

Il apparaît qu’il faut bien savoir dire « stop » à un moment ou un autre, donc résister. Résister c’est bloquer la logique régressive au plan social, « sociétal » (cf ordre moral austère et sexiste en matière de moeurs), démocratique (trop de poids à l’oligarchie), géopolitique aussi pour qui ne reste pas « collé » à ce qui se passe en France.

Contre les social-killers, il faut alors aller là ou çà résiste ! Tel pourrait être le choix d’action pour qui estime qu’il est temps d’agir, non seulement individuellement mais aussi collectivement. On résiste et on riposte collectivement pour s’en sortir, pour changer le rapport de force.

Et l’agir collectif passe souvent (pas toujours) par une adhésion à une organisation.

Là tout dépend du type de résistance à construire .

Veux-t-on entrer dans un parti politique qui vise un changement « par en-haut » (conquête du pouvoir d’Etat) ou choisira-t-on d’agir dans la société civile ? Cette seconde option semble bien être préférable. Il y aura encore besoin de partis politiques de gauche surtout mais on ne saurait compter uniquement sur eux.

Dans la société civile, veux-t-on résister et agir dans le cadre d’un travail salarié ou non ? Dans la première hypothèse, il s’agira de choisir un syndicat. Choisissez bien ! Dans le monde du travail, là ou il n’y a pas de syndicats, il n’y a que des travailleurs qui doivent se soumettre . S’agit-il plus ponctuellement de participer à un collectif de lutte qui via des AG proposent des actions ?

Mais il s’agit peut-être d’agir dans le « hors travail » (salarié ou indépendant) ce qui amène à choisir un investissement associatif au sein d’un large spectre. Certaines associations ont un objet très précis et agissent souvent localement (mais pas toujours) alors que d’autres disposent d’un vaste spectre d’activités et peuvent être (en outre) inscrites dans un cadre international ou mondial.

Christian DELARUE

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article148609

Social-killers est une expression de l’ex-dirigeant de la LCR Bensaïd :
Voir et écouter « Le capitalisme conduit l’humanité à sa perte » (Vidéo Dailymotion)

http://www.dailymotion.com/video/xbuli3_bensaid-le-capitalisme-conduit-l-hu_news