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Contre la pudibonderie d’Etat - Christian DELARUE

dimanche 29 décembre 2019, par Amitié entre les peuples

Contre la pudibonderie d’Etat - Christian DELARUE

Le 10 novembre 2019, contre la pudibonderie d’Etat en piscine | Le Club de Mediapart

https://blogs.mediapart.fr/amitie-entre-les-peuples/blog/021119/le-10-novembre-contre-la-pudibonderie-detat-en-piscine

Le jour ou certains nous demandent d’être tous et toutes musulman.e - OK - mais sans rien dire de l’intégrisme musulman aussi intransigeant que les autres intégrismes religieux et par ailleurs repéré comme très sexyphobe (n’oublions pas les campagnes d’hidjabisation des islamistes et autres intégristes musulmans en Algerie et ailleurs), voir un cran au-dessus sexoséparatiste (comme Erdogan le dit : les femmes sont a la maison avec les enfants et si elles sortent, c’est sous voile), il importe de rompre le silence sur la sexyphobie d’Etat ou la pudibonderie d’Etat.

I - SEINS NUS et BURKINI

N’oublions pas que la réciprocité textile qui signe le principe d’égalité et un certain relativisme culturel au plan textile n’existe pas !

N’oublions pas que le comportement du seins nus en piscine (et à fortiori le string seins nus) est interdit par la loi et pas le burkini .

II - SEINS NUS - VARIATIONS

La piscine de Toulouse a le grand mérite d’autoriser un assouplissement du principe d’interdiction - pas une exception un assouplissement - puisque les autorités locales tolèrent (pouvoir discrétionnaire et discret) le sein nu sur serviette (couché ou accroupi voire debout) mais pas en bassin.

Mais ou sont mes camarades de l’ex LCR (je ne suis pas au NPA mais je reste « trotskiste culturel ») à combattre la sexyphobie d’Etat (ou la pudibonderie légale si vous préférez) à Rennes ou à Grenoble et partout, y compris d’ailleurs à Toulouse car la tolérance y est fragile et limitée . C’est du discrétionnaire de l’autorité relativement bienveillante qui ne peut faire mieux eu égard aux lois et à l’idéologie pudibonde officielle qui n’est pas en principe l’idéologie obligée de tout un peuple (ouf). Je ne parle pas de nudisme (on cache les organes sexuels primaires - pas de faux procès)

III - RISQUE DE CHANGEMENT DE POSITION

Si la pudibonderie (d’Etat) devait être définitivement légale contre le sein nu ou le string seulement en piscine alors il faudra pas s’étonner de voir des batailles pour l’interdit du burkini ! Ce n’est pas ma position actuelle, mais je peux changer d’avis car je vois bien le « deux poids, deux mesures » contemporain !

La pudibonderie ou la sexyphobie des intégristes religieux semble se transmettre comme une peste insidieuse, à toutes les composantes politiques, y compris celles ou le féministes post 68 était jadis plus nettement libre !

Parfois on lâche divers motifs marginaux - marchandisation ? risque de viol ? soleil nuisible ? etc - qui n’épuisent pas l’exigence d’un droit à faire évoluer , ni un principe de liberté à défendre . Tout au plus, s’agit-il dans le cadre d’une nouvelle liberté, de savoir adopter un usage raisonnable en fonction de chaque individu, sans dogmatisme.

On revient sensiblement aux pratiques restrictives des dictatures religieuses du Portugal de Salazar, de l’Espagne de Franco, de la Grèce des Colonels !

Christian DELARUE

NB Je parle de sexyphobie d’Etat par rapprochement avec la sexyphobie des intégristes religieux qui haissent la chair et les formes du corps féminin et assimilent le fait d’être peu vêtu avec de la prostitution. Mais pudibonderie d’Etat apparait plus près de l’idéologie conservatrice du code pénal !