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Contre la pénalisation de la transmission du VIH.

jeudi 8 janvier 2009, par Amitié entre les peuples

Contre la pénalisation de la transmission du VIH.

La pénalisation voire la criminalisation des personnes porteuses du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une très mauvaise réponse à un vrai problème. Ce virus mène, on le sait, à plus ou moins long terme au SIDA, le syndrome d’immunodéficience acquise. Il convient que la communauté internationale et les Etats d’une part fassent tout le nécessaire pour favoriser la prévention et les soins dans un cadre non marchand, d’autre part cesse la pénalisation de la transmission ou l’exposition au VIH . L’un ne va pas sans l’autre. Nous, mouvement pour l’amitié entre les peuples, devons appuyer cette pression et les acteurs qui en sont à l’origine.

D’apès le Planning familial, dans de nombreux pays, le seul fait d’avoir exposé un ou une partenaire au risque VIH, même sans avoir effectivement transmis le virus, peut mener en prison. Au Sierra Leone, une loi criminalise la transmission du VIH par une mère à son enfant ; en Egypte, vivre avec le VIH peut mener à des poursuites pour crime de « débauche ». Depuis 2005, le Planning Familial agit contre cette criminalisation de la transmission du VIH, tendance qui connaît un essor mondial important. Pour justifier ces lois, la cause des femmes est avancée au motif que, confrontées à un cumul de vulnérabilités dans cette épidémie, elles auraient besoin d’un arsenal judiciaire pour les protéger de l’inconscience des hommes ! Force est de constater que lorsque ces lois sont appliquées, elles se retournent contres les femmes, celles-ci étant souvent dépistées plus tôt que les hommes (à travers un simple suivi gynécologique ou de grossesse) mais également en raison des inégalités femmes/hommes quant à l’accès à un tribunal ou un avocat (1).

La criminalisation du VIH frappe surtout les pauvres et les femmes . Elle est appuyée par les secteurs les plus réactionnaires de la société civile. Cela va à l’encontre d’une démarche préventive sérieuse qui passe par l’information sur la nécessité de rapports sexuels protégés et les pratiques de dépistages régulières. Là où il y a risque de poursuite judiciaire, il y a préférence pour l’ignorance sur son statut sérologique et pour l’ignorance de la démarche de soin. La pénalisation est une réponse archaïque nuisible qu’il faut rapidement éliminer.

Christian Delarue

à la commission « mondialisation » du MRAP.

1) Le VIH est un virus, pas un crime !

http://www.leplanning13.org/spip.php?article302