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Combattre le racisme et le fascisme des identitaires. C Delarue

vendredi 2 novembre 2012, par Amitié entre les peuples

Combattre le racisme et le fascisme des identitaires.

Le congrès des « identitaires » qui se tient en ce début novembre 2012 à Orange dans le Vaucluse (pour la seconde fois) est une injure à cette ville et à la République, celle qui a pour triptyque « identitaire » : Liberté, Egalité, Fraternité. On sait que ce groupuscule d’extrême-droite ne cesse de diffuser une haine incoercible contre les musulmans, tous les musulmans. C’est un racisme illégal pour la loi française. Ces individus s’attacheraient à cibler la critique sur les seuls intégristes autoritaires pour mieux favoriser la fraternisation avec les autres musulmans, on pourrait encore comprendre. Mais il ne s’agit pas cela. Tous dans le même sac communautaire rétrograde !

Poser un interdit serait porteur de sens.

Ce congrès comme ce groupuscule devraient tout deux être interdit. La République si elle ne veut pas être un mot creux s’agissant du « vivre ensemble » ne doit pas tolérer ces méthodes violentes et son racisme particulièrement virulent. Ce groupe a fait récemment et publiquement une véritable « déclaration de guerre » contre tout ce qui n’est pas français, et comme il existe des arabes français, la haine est orientée contre tout ce qui n’est pas blanc. Ce groupe n’a que haine des noirs et des arabes, des musulmans et des juifs. Il ne conçoit la fraternité que pour les blancs et les français. Pour les autres il n’y a qu’injures et agressions.

La France pays de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et pays qui fête cette année les 40 ans de la loi contre le racisme se doit de combattre fermement toutes les formes de racisme. Les humains sont libres et égaux en droit. Ils sont tous également respectables. La dignité humaine est indivisible. On ne saurait faiblir sur ces principes et ces valeurs. Au-delà, il s’agit même de combattre le racisme institutionnel ou structurel.

Pour rétablir le « vivre ensemble » les incantations ne suffiront pas. Et si la police a évidemment son utilité pour la sécurité publique, c’est surtout du coté du combat pour un Etat social au profit du peuple-classe que réside l’avenir. Contre l’ethnicisation du social, il importe de baisser radicalement le niveau du chômage et de la précarité notamment dans les quartiers délaissés de la République. Il importe de réduire fortement les inégalités sociales qui alimentent les haines racistes.

Agir pour une politique sociale qui profite à tous les membres du peuple-classe français et autres résidents est nécessaire.

Quand la démocratisation et les lois sociales ne progressent pas, il y a risque de fascisme. Ce dernier monte en Europe. La violence du néolibéralisme est de plus en plus insoutenable pour les pauvres et les classes modestes mais aussi pour les classes moyennes et ce aussi bien en France qu’en Europe et dans le monde. Une fraternité (et sororité) de lutte des peuples-classe est à promouvoir partout. Il s’agit de travailler au bien commun en Europe et dans le monde. Il s’agit ici, en France, de conforter l’Etat social qui rend les droits économiques et sociaux efficaces.

Les syndicalistes, les associations et les partis de gauche et ceux écologistes ont des responsabilités importantes pour ce travail. La formation de collectifs d’organisations acceptant les individu(e)s est un bon outil. Il existe sur Rennes un tel collectif qui va prochainement assurer la mobilisation citoyenne à Pacé (35).

Christian DELARUE

Les 6 000 communes qui ont placé Le Pen en tête | Mediapart

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