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Cochabamba : quelques commentaires critiques sur la déclaration finale. S Invernizzi D Tanuro

dimanche 11 juillet 2010, par Amitié entre les peuples

Cochabamba : quelques commentaires critiques sur la déclaration finale.

Sandra Invernizzi et Daniel Tanuro

14 mai 2010

FMA Forum mondial des alternatives
http://www.forumdesalternatives.org

Le Sommet des peuples sur le climat et les droits de la Terre mère, qui s’est réuni à Cochabamba (Bolivie) du 20 au 22 avril, à l’invitation du président Evo Morales, a été un énorme succès. Trente mille participants ont débattu plusieurs jours durant des différentes facettes de la crise climatique et adopté une série de documents forts intéressants, dans une optique résolument anticapitaliste. La Déclaration finale du Sommet, qui synthétise ces travaux, constitue une avancée importante sur la voie d’une convergence des luttes sociales et environnementales dans une perspective antiproductiviste et internationaliste. En tant que militants écosocialistes, nous ne pouvons que nous en féliciter. En même temps, il nous semble nécessaire d’ouvrir un débat fraternel sur quelques lacunes du texte qui mériteraient d’être surmontées à l’avenir, lors d’une prochaine rencontre de ce type.

Dans le sillage des prises de position d’Evo Morales et d’Hugo Chavez au sommet des Nations Unies, en décembre à Copenhague, la déclaration finale de la conférence pointe clairement l’origine capitaliste du dérèglement climatique en cours. Le texte dénonce les gouvernements qui discutent des changements climatiques comme d’une simple question de température, comme si le problème pouvait être réglé sans remettre en cause le système socio-économique responsable de celle-ci. Il souligne l’incompatibilité complète entre un modèle basé sur la logique de concurrence, donc de croissance illimitée, d’une part, et la nécessité impérieuse de respecter les limites des écosystèmes et de leurs rythmes, d’autre part : « le système capitaliste nous a imposé une logique de concurrence, (…) et de croissance illimitée. Ce régime de production et de consommation cherche le profit sans limites, en séparant l’être humain de la nature, en établissant une logique de domination sur celle-ci, en convertissant tout en marchandise : l’eau, la terre, le génome humain, les cultures ancestrales, la biodiversité, la justice, l’éthique, les droits des peuples, la mort et la vie elles-mêmes ».

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