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Cancun, la bulle caraïbe par G Azam - Médiapart

lundi 6 décembre 2010, par Amitié entre les peuples

Cancun, la bulle caraïbe

05 Décembre 2010 Par Geneviève Azam

Un an après Copenhague, la bulle climatique enfle encore. Au Moon Palace, où se déroulent les négociations dans un cadre irréel et parfaitement kitsch, loin des rencontres des mouvements sociaux et du sol mexicain, le climat semble chose abstraite, hors sol. Par Geneviève Azam.

Au moment où ce papier est écrit, un premier texte de la présidence mexicaine est présenté comme ébauche de résultat final, dix minutes avant l’assemblée plénière de la conférence des parties, dans laquelle plusieurs délégations se sont inquiétées du manque de transparence de la négociation.

Les objectifs de réduction des émissions réelles ne semblent plus être le sujet central des discussions. Ils sont abandonnés par tous ceux qui ne les atteindront pas et qui savent que leurs propositions cumulées, celles qu’ils ont déclarées sans engagement après « l’accord » de Copenhague, signifieraient un réchauffement global de la planète de de 3°C à 5°C. Mais ils sont aussi abandonnés, au nom du « pragmatisme » : ne pas parler des choses qui fâchent pour avancer sur des sujets précis, la lutte contre la déforestation et la création d’un fonds vert. Soit, mais de la même façon que le néolibéralisme a retourné le mot réforme, en faisant des causes des crises les solutions pour les résoudre, le « pragmatisme » conduit souvent à des solutions qui ne font que poursuivre la dégradation de la planète et de l’atmosphère : la planète réelle mène la vie dure aux bonnes intentions. Agrocarburants, séquestration du carbone, marchés du carbone, attestent les échecs successifs des fausses solutions. Le projet de texte, qui laisse ouvertes plusieurs options pour la négociation, est encore plus imprécis en matière de réduction que celui de Copenhague ; il ne fixe même plus de date pour atteindre l’objectif d’un réchauffement maximum de 2°C ! Le Venezuela et la Bolivie, applaudis par une part de l’assemblée, ont vivement dénoncé ce nouveau recul, relayés par les États insulaires et le représentant du G77 plus la Chine. L’ambassadeur de la Bolivie aux nations unies, Pablo Solon, a souligné qu’aucune négociation officielle n’avait porté sur les chiffres de réduction dans cette première semaine de négociations.

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