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CADTM - Macron au Burkina, comprendre ce qui va se passer

mercredi 29 novembre 2017, par Amitié entre les peuples

CADTM - Macron au Burkina, comprendre ce qui va se passer

Sankara, François Compaoré, franc CFA, armée française au Sahel, les Burkinabè veulent des réponses

Nous nous sommes déjà étendus précédemment ici sur le contexte de la visite de Macron au Burkina et notamment à propos de deux sujets essentiels pour les Burkinabè sur lesquels il est attendu.

D’abord la réponse à la demande, par la justice burkinabè, d’extradition de François Compaoré interpellé à Paris le 29 octobre et actuellement sous contrôle judiciaire. François Compaoré est inculpé pour « incitation à assassinat » du journaliste Norbert Zongo, un des héros de la jeunesse burkinabè.

D’autre part la réponse de la justice France à la demande de levée du secret défense et de commission rogatoire à savoir la nomination d’un juge en France, pour procéder à des auditions sous la direction du juge François Yaméogo, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara.

Nous avons écrit dans notre précédente article : « … si la France et la justice française accèdent à ces demandes, il bénéficiera immédiatement d’une très forte sympathie au Burkina ». Rien n’est venu. Il n’y échappera pas durant son séjour, la question viendra d’une façon ou d’une autre, à moins bien sûr que tout soit fait pour qu’aucune question gênante ne puisse émerger. Ce qui nuirait fortement à l’image qu’il a voulu forger avant de venir.

À ces deux sujets, s’ajoutent dans les différents communiqués, publiés par la société civile, la question de la sortie du FCFA, de plus en plus présente dans le débat politique, et la présence de l’armée française sur le territoire burkinabè. Sur ce sujet, le ton diffère entre la dénonciation de l’impérialisme français de la part de l’Organisation démocratique de la jeunesse |1| et le collectif CGTB |2|, ou la dénonciation du G5 sous l’impulsion de la France en concurrence avec les instances de la CEDEAO (Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest) |3| par la coalition Ditanyé regroupée autour du Balai citoyen, en passant par la « défiance envers toute forme de domination, interne et externe, et la France n’est pas en reste » d’organisations de la diaspora |4|.

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http://www.cadtm.org/Macron-au-Burkina-comprendre-ce